Israël a piraté les téléphones des gardes pour frapper une réunion iranienne secrète

Israël a piraté les téléphones des gardes du corps pour localiser et frapper une réunion secrète de hauts responsables iraniens à Téhéran, le 16 juin 2025, blessant le président Massoud Pezechkian. Cette opération, révélée par le New York Times, s’appuie sur des failles dans l’usage des smartphones par les gardes.
Le 16 juin 2025, lors de la guerre de douze jours entre Israël et l’Iran, une frappe israélienne a visé une réunion ultra-secrète du Conseil suprême de sécurité nationale iranien à Téhéran, tuant plusieurs gardes et blessant le président Massoud Pezechkian à la jambe.
Selon le New York Times, Israël a localisé ce rendez-vous en piratant les téléphones des gardes du corps des hauts responsables iraniens. Ces derniers, conscients des risques d’espionnage, évitaient d’utiliser leurs smartphones, mais leurs gardes, moins prudents, utilisaient des téléphones portables et publiaient sur les réseaux sociaux, offrant une brèche au renseignement israélien.
« Les gardes ne prenaient pas les précautions au sérieux », explique Sasan Karimi, analyste et ex-responsable iranien, soulignant comment ces failles ont permis à Tsahal de repérer des cibles clés, dont des scientifiques nucléaires et des commandants militaires. Le général Ahmad Vahidi, nouveau chef des Gardiens de la révolution, a admis dans une interview que la technologie israélienne, combinant satellites et piratage électronique, était à l’origine de cette opération.
Les frappes du 16 juin s’inscrivent dans une offensive plus large, débutée le 12 juin, visant des installations militaires et nucléaires iraniennes, qui a décimé une partie de l’état-major, dont Hossein Salami, Mohammad Hossein Bagheri et Amir Ali Hajizadeh.
Selon des sources iraniennes et israéliennes interrogées par le New York Times, l’utilisation négligente des téléphones par les gardes, depuis des années, a permis à Israël de collecter des données cruciales, notamment via des publications sur les réseaux sociaux, pour orchestrer des assassinats ciblés. Après cette attaque, les gardes ont reçu l’ordre de n’utiliser que des talkies-walkies, mais des violations de cette consigne ont encore permis une frappe sur un bunker.