Crise humanitaire à Gaza : l’AFP en état d'alerte, 25 pays occidentaux exigent un cessez-le-feu

L’AFP alerte sur le risque imminent de famine pour ses journalistes à Gaza, travaillant dans les conditions extrêmes du blocus. Vingt-cinq pays occidentaux exigent un cessez-le-feu immédiat, dénonçant les restrictions israéliennes sur l’aide humanitaire. Ces appels surviennent dans un contexte de crise aiguë, avec plus de 58 895 morts à Gaza.
Le 21 juillet 2025, l’Agence France-Presse (AFP) a publié un communiqué alarmant, avertissant que ses neuf journalistes à Gaza risquent de mourir de faim, une situation sans précédent dans l’histoire de l’agence depuis 1944.
Travaillant sous blocus israélien, ils manquent d’eau, de nourriture et de carburant, tandis que les bombardements incessants et les évacuations forcées rendent leur mission périlleuse.
Plus de 186 journalistes tués dans la bande de Gaza
Depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque du Hamas, plus de 186 journalistes ont été tués à Gaza, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dont 15 en 2025. Les reporters de l’AFP, comme Yahya Hassouna, décrivent des conditions « abominables » : les journalistes vivent constamment dans la peur de frappes secondaires et sont confrontés à l’épuisement et au désespoir des civils.
L’agence, contrainte d’abandonner son bureau à Gaza en octobre 2023 après un bombardement, souligne que ses équipes, coupées du monde, continuent de documenter une crise humanitaire où 875 personnes ont été tuées récemment en cherchant de l’aide alimentaire, selon l’ONU.
L’AFP appelle à une protection internationale pour ses journalistes, dénonçant l’absence de garanties de sécurité de la part d’Israël. Le même jour, 25 pays occidentaux, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et l’Italie, ont publié un communiqué conjoint exigeant la fin immédiate de la guerre à Gaza, dans laquelle plus de 58 895 Palestiniens ont été tués, selon le ministère local de la Santé.
Les signataires, incluant 15 pays de l’UE, condamnent le blocus israélien qui entrave l’acheminement d’aide, dénonçant le plan de « ville humanitaire » soutenu par Israël comme « dangereux » et privant les Gazaouis de leur dignité.
Ils critiquent les tueries de civils près des points d’aide, comme les 81 morts près de Zikim le 20 juillet, et appellent à un cessez-le-feu permanent, à la libération des otages et à un accès humanitaire sans entrave. Israël a rejeté ce communiqué, accusant le Hamas de bloquer les négociations, tandis que l’ambassadeur américain Mike Huckabee l’a qualifié de « dégoûtant ».