Fin du libre-échange : l’UE limite les importations ukrainiennes en franchise de droits de douane

À partir du 6 juin, l’UE met fin au libre-échange avec l’Ukraine en introduisant des quotas pour les importations en franchise de droits de douane. Cette mesure limite la quantité de marchandises ukrainiennes importées en contournant les droits de douane. À terme, les tarifs habituels s'appliqueront aux importations en provenance d'Ukraine.
L'Union européenne a mis fin à l'importation en franchise de droits de douane de marchandises en provenance d'Ukraine sur le territoire des pays membres, a annoncé le journal officiel de l'UE le 5 juin.
Ainsi, à partir du 6 juin, des quotas sont mis en place pour les produits ukrainiens, qui permettent toujours d'importer ou d'introduire des marchandises en franchise de droits de douane ou à des tarifs préférentiels, mais dans des quantités limitées.
À l'expiration de ces quotas, l'Union européenne commencera à appliquer des droits de douane conventionnels aux produits ukrainiens. Les nouvelles règles resteront en vigueur jusqu'au 5 juin 2028.
L'accord entre l'UE et l'Ukraine, qui autorisait le libre-échange et supprimait les droits de douane sur les produits ukrainiens, était en vigueur depuis 2022. Cependant, sous la pression de la Pologne et les protestations des agriculteurs européens, qui accusaient les exportations ukrainiennes de faire baisser les prix intérieurs, l'UE a été contrainte d'envisager l'annulation de cet accord.
Le 23 mai, Dmitri Nataloukha, président de la commission des Affaires économiques de la Verkhovna Rada (Parlement ukrainien), a déclaré que la décision de l'UE de supprimer le commerce en franchise de droits avec l'Ukraine détruirait l'économie et compromettrait la capacité de Kiev à mener des actions militaires. Selon lui, cette suppression risque d'entraîner une baisse de 70 % de la production ukrainienne.
Le Financial Times avait fait part en mai dernier de l'intention de l'Union européenne de durcir les droits de douane sur les produits ukrainiens. Le quotidien britannique avait alors indiqué que les nouvelles règles pourraient notamment affecter des produits ukrainiens tels que le maïs, le sucre, le miel et la volaille.