Fuite à l'administration Trump : le téléphone du chef de cabinet de la Maison Blanche piraté

Un inconnu a piraté le téléphone de Susie Wiles, chef de cabinet de la Maison Blanche, et a envoyé des messages à des sénateurs et gouverneurs, demandant notamment des listes de grâce présidentielle et de l’argent, selon le Wall Street Journal. Le FBI enquête sur cette fraude, sans lien apparent avec un État étranger.
Nouvelle fuite de données au sein de l'administration Trump. Cette fois, un inconnu a piraté le téléphone personnel de Susie Wiles, chef de cabinet de la Maison Blanche, et a eu accès aux numéros téléphoniques de certaines des personnes les plus influentes du pays, a rapporté le Wall Street Journal le 29 mai, citant des sources.
Le quotidien américain précise que le malfaiteur, se faisant passer pour Susie Wiles, aurait envoyé des messages et téléphoné à des sénateurs, des gouverneurs et des dirigeants de grandes entreprises américaines au cours des dernières semaines.
L'inconnu aurait contacté les personnes figurant dans le carnet téléphonique de Susie Wiles pour leur faire diverses demandes. Ainsi, selon les sources Wall Street Journal, l'imposteur aurait demandé à certains législateurs de dresser une liste de prisonniers que le président américain Donald Trump pourrait gracier.
Les personnes ayant eu contact avec l'inconnu ont soupçonné quelque chose d'anormal lorsque « Wiles » a commencé à poser sur Trump des questions dont elle aurait dû connaître les réponses, ainsi qu’à demander à un sénateur de lui virer de l'argent. Par ailleurs, les messages de ce malfaiteur abondaient en fautes de grammaire et étaient plus formels que ceux que Susie Wiles envoie d'habitude.
FBI ne soupçonne aucun État étranger
Le Wall Street Journal note que les personnes contactées par l'inconnu ont admis que sa voix ressemblait à celle de la chef de cabinet de la Maison Blanche. L'hypothèse a été émise que le malfaiteur s'était servi de l'intelligence artificielle pour imiter la voix de Susie Wiles.
Le Bureau fédéral d'investigation américain (FBI) et la Maison Blanche tentent de déterminer qui est derrière ces actes et quel en était l'objectif, a indiqué le quotidien américain, précisant toutefois que les agents du FBI ne soupçonnent aucun État étranger d'être impliqué dans l'affaire.
Ce n'est pas la première fuite de données au sein de l'administration américaine. En mars dernier, Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a accidentellement ajouté le rédacteur en chef du magazine The Atlantic à un tchat contenant des informations sur les frappes contre les Houthis au Yémen, auquel participaient également le chef du Pentagone Pete Hegseth et le vice-président américain J.D. Vance.
En outre, en avril dernier, plus de 11 000 employés de l'administration des services généraux des États-Unis ont, par inadvertance, eu accès à un dossier Google Drive contenant des informations sensibles, telles que les plans du bâtiment de la Maison Blanche.