Trump invite Moscou et Kiev à régler le conflit sans Washington, selon le New York Times

À la suite d’un échange avec Vladimir Poutine, Donald Trump a affirmé aux dirigeants européens et à Volodymyr Zelensky que Moscou et Kiev devraient trouver elles-mêmes une issue au conflit, écartant toute participation américaine aux nouvelles sanctions, selon le New York Times.
D’après le New York Times (NYT), citant six sources proches du dossier, le président américain Donald Trump a déclaré aux dirigeants européens et à Volodymyr Zelensky que la Russie et l’Ukraine devraient elles-mêmes trouver la solution pour une sortie du conflit. Cette prise de position, intervenue après un appel téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain le 19 mai, marque un net écart à la stratégie de pression menée par les alliés occidentaux.
Toujours selon le NYT, Donald Trump a renoncé à ses propres menaces de rejoindre l’Europe dans le renforcement des sanctions contre Moscou. Plusieurs responsables européens interprètent cette posture comme un désengagement clair de Washington, qui n’envisagerait pas, à ce stade, de nouvelles mesures financières contre la Russie. Le journal souligne que cette inflexion pourrait signaler non seulement un recul de la pression américaine, mais aussi un début de division au sein de l’OTAN.
Ce revirement intervient au moment même où l’Union européenne et le Royaume-Uni ont annoncé, le 20 mai, de nouvelles sanctions contre la Russie. Pour l'UE c'est un 17e paquet. Il vise cette fois des secteurs tels que la défense, l'énergie et la finance, ainsi que la « flotte fantôme ». Ces nouvelles restrictions font suite aux menaces de « durcissement massif » des sanctions, accompagnées d'un ultimatum de cessez-le-feu adressé à Moscou.
Selon le Financial Times, les dirigeants européens ayant pris part à une conversation avec Trump après son échange avec Poutine se sont dits « frappés » par la manière dont le chef de la Maison Blanche a présenté les résultats de cet appel. Il leur aurait rapporté que Vladimir Poutine avait accepté d’entamer immédiatement des pourparlers directs sur un cessez-le-feu, ce qui aurait provoqué « quelques secondes de silence déconcerté ».
Du côté russe, Vladimir Poutine a confirmé que son interlocuteur américain avait présenté sa position concernant un cessez-le-feu et un potentiel accord de trêve. Le chef du Kremlin a affirmé que la Russie restait ouverte à la signature d’un mémorandum dans ce sens, « en cas d’accords appropriés ». Donald Trump, de son côté, a qualifié l’entretien de « bon », ajoutant qu’« un certain progrès » avait été réalisé.