Scandale à la Royal Navy : le chef d'état-major écarté pour une liaison présumée avec une subordonnée

L’amiral Sir Ben Key, chef de la marine britannique, se retire temporairement après l’ouverture d’une enquête sur une relation présumée avec une collègue subordonnée. Un scandale embarrassant pour une institution engagée dans une lutte contre les comportements inappropriés.
La Royal Navy du Royaume-Uni est marquée par un événement sans précédent : l'amiral Sir Ben Key, chef d'état-major de la marine britannique (First Sea Lord), a été suspendu de ses fonctions en raison d'une enquête sur une relation présumée avec une collègue subordonnée.
Selon plusieurs sources, dont The Times et Sky News, l'amiral Key, 59 ans et marié, est soupçonné d'avoir enfreint le « service test » de la Royal Navy, qui interdit les relations intimes entre supérieurs et subordonnés. Bien que cette relation ne constitue pas une infraction pénale, elle est considérée comme une faute disciplinaire grave. L'enquête est menée par la vice-cheffe d'état-major de la Défense, la générale Dame Sharon Nesmith.
L’amiral Sir Ben Key, qui devait quitter ses fonctions cet été, a été contraint de se retirer plus tôt que prévu, dans le cadre de l’enquête disciplinaire en cours. En attendant les conclusions, c’est le vice-amiral Martin Connell, actuel Second Sea Lord, qui assure l’intérim à la tête de la Royal Navy. Cette affaire a également entraîné l’annulation de la conférence annuelle sur la puissance maritime, l’un des événements majeurs du calendrier naval britannique.
Un revers pour la politique de « tolérance zéro »
Cette affaire suscite une onde de choc au sein des forces armées britanniques, d'autant plus que l'amiral Key s'était engagé publiquement à éradiquer les comportements inappropriés dans la marine. En 2022, il avait déclaré une « tolérance zéro » envers les comportements inacceptables et avait supervisé des enquêtes sur des cas de harcèlement et de misogynie dans le service des sous-marins.
Le ministère de la Défense a confirmé qu'une enquête était en cours, sans fournir de commentaires supplémentaires.
Cette situation soulève des questions sur la culture organisationnelle au sein de la Royal Navy et sur l'application des normes éthiques, même au plus haut niveau de la hiérarchie.