Echanges de tirs à la frontière entre le Liban et Israël

Des échanges de tirs ont eu lieu à la frontière libano-israélienne. Pour l'heure, les tirs de roquettes n'ont été revendiqués ni par le Hezbollah ni par des groupes palestiniens. De son côté, Tsahal a mené plusieurs frappes, tuant deux Libanais dont une fillette.
Dans la nuit du 27 au 28 mars 2025, la frontière entre le Liban et Israël a été le théâtre de nouveaux échanges de tirs, ravivant les craintes d’une escalade majeure dans une région déjà fragilisée par des mois de conflit.
Ces affrontements, qui ont impliqué des roquettes tirées depuis le sud du Liban et des frappes israéliennes en représailles, surviennent dans un contexte où la trêve conclue le 27 novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah est mise à rude épreuve. Alors que les détails émergent, cet incident illustre la précarité de la situation et les défis persistants liés à la présence israélienne au Liban.
L'armée israélienne toujours présente au Liban
Selon des sources libanaises, plusieurs roquettes ont été lancées depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël dans la soirée du 27 mars, visant notamment la région de Metula. L’armée israélienne a intercepté une partie des projectiles, mais a riposté par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie sur des positions présumées dans les villages de Kfarkila et Touline.
Le ministère libanais de la Santé a fait état de deux morts, dont une fillette, et de huit blessés dans ces frappes. Le Hezbollah, bien qu’affaibli depuis la guerre de 2024, a nié toute implication, laissant planer le doute sur l’origine des tirs – potentiellement des factions palestiniennes ou des groupes indépendants.
Israël, de son côté, a justifié ses frappes comme une réponse à une «violation grave» de la trêve, ciblant ce qu’il décrit comme des «infrastructures terroristes».
La présence israélienne au Liban, bien que réduite depuis le retrait officiel du 18 février 2025, persiste sous forme de cinq positions stratégiques sur des collines frontalières (al-Aziyah, al-Awaida, el-Hamames, Jabal Bilat et Labbouneh). Israël justifie son maintien par le non-respect des termes de la trêve : le Hezbollah, malgré ses pertes (estimées à 3800 combattants tués), conserve une capacité militaire, et l’armée libanaise, sous-équipée, peine à contrôler la zone.