Le chef du Hezbollah appelle à l'apaisement après les récentes tensions au Liban
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Le leader du Hezbollah a appelé au calme après les tensions du week-end avec l'armée libanaise et la Finul. Il a néanmoins appelé le gouvernement libanais à ne pas se soumettre aux directives israéliennes sur l'aéroport de Beyrouth.
Après un week-end très tendu en raison des manifestations du Hezbollah suite à l'interdiction de l'atterrissage d'un avion en provenance de Téhéran, le leader du mouvement chiite Naïm Qassem a joué la carte de l'apaisement.
Dans son allocution du 16 février, le secrétaire général du Hezbollah a appelé le gouvernement libanais à revenir sur la décision concernant les vols Téhéran-Beyrouth, prise, selon lui, «sur ordre d'Israël».
Des funérailles sous haute tension
«Laissez l’avion atterrir et nous verrons alors ce qu’Israël fera, mais il n'est pas normal d'écouter ce qu'ils imposent. Maintenant, Israël peut dire à tout le monde : ce bateau est interdit, cet avion est interdit, vous ne pouvez pas construire ce bâtiment, organiser cette manifestation... et nous devenons ses employés», a-t-il lancé après les appels de l'armée israélienne à surveiller de plus près les avions iraniens atterrissant à l'aéroport international de Beyrouth.
Naïm Qassem est aussi revenu sur les tensions du week-end en raison des manifestations dans la banlieue sud de la capitale libanaise et des échauffourées avec l'armée. ll a reproché à la troupe d'avoir fait usage e gaz lacrymogène «alors qu'il y avait un comité organisateur qui aurait pu être contacté pour résoudre les problèmes». «Nous et l'armée sommes comme des frères », a ajouté le leader du parti chiite.
Il a exhorté ses partisans, non seulement à une participation massive le 23 février pour les funérailles de Hassan Nasrallah, mais surtout à la «discipline», réitérant son appel à ne pas tirer en l'air. «Des personnalités de haut rang des pays arabes et musulmans et de toutes les confessions seront présentes», a ajouté le chef du parti pro-iranien. «Que l'image qui ressortira de cet événement soit que le Hezbollah et la résistance sont présents et forts», a-t-il souhaité.
Enfin, le leader politique du Hezbollah a abordé la question du retrait des forces israéliennes du Liban, prévu le 18 février prochain. «Israël doit se retirer complètement du territoire libanais. Il n'y a aucune excuse qui pourrait lui permettre de rester. Dans ce contexte, l’État libanais ne doit pas accepter que l'armée israélienne se maintienne, que ce soit en cinq points stratégiques ou ailleurs», a-t-il martelé.