Netanyahou menace le Hamas de reprendre les combats

Le Premier ministre israélien a menacé ouvertement de reprendre «des combats intenses jusqu'à la victoire finale sur le Hamas», ordonnant le renvoi de certains renforts dans la périphérie de la bande de Gaza. Les otages doivent être libérés ce 15 février.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a averti le Hamas le 11 février qu'Israël mettrait fin au cessez-le-feu à Gaza si les otages détenus par le Hamas n'étaient pas restitués comme prévu d'ici le 15 février.

«Si le Hamas ne rend pas nos otages d'ici samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin et Tsahal reprendra des combats intenses jusqu'à la victoire finale sur le Hamas», a-t-il martelé. Il a ajouté avoir ordonné aux troupes israéliennes de se regrouper à l'intérieur et autour de la bande de Gaza en réponse à l'annonce par le Hamas du report de la libération des otages jusqu'à nouvel ordre. Des réservistes supplémentaires ont été mobilisés et les permissions des soldats en poste dans et autour de Gaza annulées.

15 février, date butoir

Le Hamas a déclaré le 10 février qu'il reporterait la libération prévue pour samedi de trois otages israéliens, alléguant qu'Israël avait violé les termes du fragile accord de cessez-le-feu entre les deux parties. En réponse aux commentaires du Premier ministre israélien, le mouvement palestinien a déclaré qu'il s'engageait à respecter l'accord de cessez-le-feu et qu'Israël était responsable de «toutes les complications et de tous les retards».

Le groupe islamiste a accusé l'État hébreu de ne pas respecter toutes les clauses de la trêve, notamment en empêchant l'aide humanitaire essentielle d'entrer dans la bande de Gaza. Israël a démenti à plusieurs reprises ces allégations.

Donald Trump a qualifié le 10 février de «terrible» la menace du Hamas de reporter la prochaine libération d'otages, promettant un véritable «enfer» si ceux-ci n'étaient pas «tous ramenés avant samedi midi». Pour le président américain, Israël devrait «annuler» l'accord de cessez-le-feu avec le mouvement palestinien si cette date limite était dépassée. «En ce qui me concerne, si tous les otages ne sont pas ramenés d'ici samedi midi – je pense que c'est une date convenable – je dirais : "annulez-le et rien ne va plus, qu'un véritable enfer se déchaîne"», a-t-il déclaré à la presse depuis la Maison Blanche.