Géorgie : le Premier ministre appelle l'opposition à «respecter» la démocratie
Au lendemain de l’investiture du nouveau président du pays, le Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidze, a appelé ce 30 décembre «tout le monde, y compris l’opposition» à changer d’«agenda», dans le respect de la Constitution et du système démocratique du pays.
«Les révolutions violentes sont terminées et chacun doit désormais passer à un autre agenda» a déclaré ce 30 décembre aux journaliste le Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidze, estimant la «défaite» de l'opposition «a finalement été scellée» après l'investiture du président Mikhaïl Kavelachvili qui a eu lieu la veille.
«Toute attaque contre la démocratie géorgienne est en fin de compte vouée à l’échec, qu’il s’agisse d’attaques émanant d’entités internes ou externes. Tout le monde doit respecter la démocratie géorgienne, notre système démocratique» a notamment poursuivi Kobakhidze, adressant un «appel à tout le monde, y compris l’opposition».
Il a également rappelé que les prochaines élections auront lieu fin octobre 2028 et a appelé à «respecter la Constitution géorgienne». «Ce sera une attitude saine et honorable envers notre pays», a insisté le Premier ministre Kobakhidze.
L'opposition a été «aussi infructueuse dans la rue que lors des élections»
Le 29 décembre, Kobakhidze a déclaré que l'opposition n'était pas parvenu à «mobiliser le public, même dans la rue» en raison d'un «faible soutien» à l'opposition. «Il est évident que l'opposition a échoué aussi bien dans la rue que lors des élections» a-t-il ajouté.
Mikhaïl Kavelachvili a prêté serment le 29 décembre lors de la cérémonie d'investiture qui s'est tenue au Parlement géorgien. L'ancien footballeur professionnel, élu par le collège électoral le 14 décembre lors d'un vote boycotté par la minorité d'opposition, est devenu le sixième président de la Géorgie.
Les partis d'opposition pro-occidentaux n'ont pas reconnu les résultats des élections législatives du 26 octobre, remportées par le Rêve géorgien. Ils ont notamment reçu le soutien des chancelleries occidentales ainsi que des membres du Parlement européen, qui ont appelé Tbilissi à organiser de nouvelles élections «dans un délai d'un an».
Dans la foulée de cet appel du Parlement européen, Irakli Kobakhidze avait annoncé la suspension jusqu'en 2028 de toutes discussions sur les négociations d'adhésion au bloc européen, provoquant de plus belle l'ire de l'opposition pro-occidentale.