Présidentielle en Croatie : Milanovic frôle la réélection dès le premier tour
Avec un peu plus de 49% des scrutins exprimés en sa faveur, le président croate sortant Zoran Milanovic a largement dominé le premier tour de la présidentielle, devançant nettement son principal opposant, le conservateur Dragan Primorac qui a recueilli 19,3% des suffrages.
Les Croates vont de nouveau être appelés aux urnes le 12 janvier prochain, à l'occasion du second tour de l'élection présidentielle.
Le premier tour, qui s'est tenu le 29 décembre, a été nettement remporté par le président sortant Zoran Milanovic, soutenu par le Parti social-démocrate (SDP), avec 49,10% des voix.
Son principal rival, le conservateur Dragan Primorac, candidat du parti au pouvoir, l’Union démocratique croate (HDZ) a été soutenu par 19,35% des électeurs. Marija Selak Raspudic, candidate indépendante, est arrivée troisième avec 9,25% des voix.
Selon un sondage effectué à la sortie des bureaux de vote réalisé par l’institut Ipsos, Zoran Milanovic l'emportait même dès le premier tour avec 51,48% des voix. Milanovic passe ainsi à deux doigts d'une réélection au premier tour, ce qui aurait été une première depuis Franjo Tudjman (1990-1999).
Un désaveu pour le gouvernement Plenkovic
Cité par l'AP, Milanovic a remercié ses partisans mais a prévenu : «ce n'est que la première manche». «Ne soyons pas triomphants, soyons réalistes, fermement ancrés sur le terrain», a déclaré le président sortant. «Nous devons nous battre encore et encore. Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini», a-t-il insisté.
Si les sondages pré-électoraux prévoyaient un second tour, ils n'envisageaient pas un score aussi haut pour Zoran Milanovic. Cette nette avance est interprétée en Croatie comme un revers pour le HDZ du Premier ministre Andrej Plenkovic, dont Zoran Milanovic est un farouche opposant.
Milanovic est également connu pour ses critiques à l'égard de l'aide militaire occidentale à Kiev et avait notamment bloqué la participation de son pays à une mission de formation pour l'Ukraine dirigée par l'OTAN.