«Nous sommes prêts à la guerre et à la paix», prévient Téhéran
En visite à Bagdad le 13 octobre, le chef de la diplomatie iranienne a prévenu que son pays était favorable à la paix mais qu'il se tenait prêt à toute éventualité face à une riposte israélienne. L'État hébreu étudie et planifie la réponse contre Téhéran après la salve de missiles du 1er octobre.
Lors d'un déplacement à Bagdad le 13 octobre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghtchi a souligné que Téhéran était prêt à toute éventualité dans le contexte actuel.
« Nous sommes toutefois prêts à faire face à toutes les circonstances. Nous sommes prêts à la guerre et à la paix. Nous sommes favorables à la paix et nous militons pour la paix à Gaza et au Liban », a indiqué le ministre iranien des Affaires étrangères, rapporte le média Tasnim.
Face à la détérioration de la situation au Liban et dans l'enclave palestinienne, le chef de la diplomatie iranienne a alerté la communauté internationale en déclarant: «La région est en état d'alerte et la probabilité du déclenchement d'affrontements est très élevée, elle trouve son origine dans les crimes du régime sioniste».
Les Israéliens se coordonnent pour répondre à l'Iran
Téhéran a prévenu qu'il était nécessaire de répondre «aux actes d'agression du régime israélien afin de mettre fin à la guerre imposée aux populations de Gaza et du Liban». Il a d'ailleurs tenu à saluer la position du gouvernement irakien qui refuse que son espace aérien soit utilisé pour frapper des cibles iraniennes.
Téhéran a aussi fait savoir qu’une attaque sur ses infrastructures pétrolières – principale manne financière du pays – ou nucléaires appellerait une réponse forte, y compris sur des installations similaires en Israël.
D'après des sources du journal saoudien Asharq al-Awsat, l’Iran aurait même fait passer un message à Israël à travers des intermédiaires européens, selon lequel « il tolérera une attaque israélienne limitée et qu’il n’y répondra pas comme il menace de le faire » dans le cas où l’attaque israélienne ne franchirait pas ses lignes rouges.
Selon des responsables américains cités samedi 12 octobre par la chaîne NBC, les Israéliens ont certes renoncé à frapper les installations nucléaires de l’Iran – les États-Unis ayant déclaré dès le début qu’ils n’apporteraient pas leur soutien à de telles attaques – mais des cibles militaires et, surtout, énergétiques resteraient en ligne de mire. Washington avait pourtant appelé son allié à éviter aussi les installations pétrolières de Téhéran, craignant une hausse des prix du brut qui pourrait déclencher une inflation mondiale juste avant la présidentielle américaine.
Le site Axios révélait le 10 octobre que si un consensus semblait sur le point d'être atteint, la réponse souhaitée par Israël restait un peu plus agressive que ce qu’envisageait la Maison-Blanche.