En solidarité avec Gaza, la «résistance islamique irakienne» continue de cibler Israël
En soutien à la cause palestinienne et en réponse «aux massacres commis par l'occupation israélienne», la «résistance islamique irakienne» a revendiqué avoir ciblé le port d'Eilat ce 26 juin. L'armée israélienne a annoncé que le drone s'était écrasé malgré les tirs pour l'intercepter. Les milices irakiennes soutiennent le Hamas depuis le 7 octobre.
«L'axe de la résistance», piloté par Téhéran, revendique unir les fronts contre l'État hébreu. Outre la guerre à Gaza, les affrontements quotidiens à la frontière libanaise et les opérations régulières des Houthis contre des navires commerciaux se dirigeant vers les ports israéliens, la «résistance islamique irakienne» annonce cibler des villes israéliennes.
À l'aube de ce 26 juin, elle a déclaré avoir lancé une frappe, à l'aide de drones, en direction de ce qu'elle décrit comme une «cible vitale pour l'occupation» dans la ville palestinienne occupée «d'Umm al-Rashrash», Eilat en arabe.
Dans un communiqué cité par le média iranien Irna, la milice dit mener des opérations en soutien à Gaza et «en réponse aux massacres commis par l'occupation israélienne contre les Palestiniens, notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées».
Un soutien de la première heure
À la suite de cette attaque, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré sur X (ex-Twitter) ce 26 juin qu’un drone se dirigeant vers le territoire israélien s’était écrasé en mer à proximité de la ville d’Eilat. «Suite aux alarmes qui ont été activées dans la région d'Eilat, il est rapporté qu'un drone a été repéré alors qu'il se dirigeait vers le territoire israélien depuis la mer Rouge. Il s'est écrasé dans le domaine maritime près de la ville d’Eilat», a-t-il ajouté. «Tout au long de l’incident, les forces de défense ont suivi le drone qui n’a pas pénétré dans l'espace aérien israélien. Elles ont tiré un missile d’interception», a noté le porte-parole, qui a précisé que l'alerte avait été «activée conformément à la procédure».
La résistance islamique irakienne fait partie de l'axe de la résistance, piloté par Téhéran. Le représentant du mouvement Al-Nujaba, le cheikh Akram Al-Kaabi et le secrétaire général de l'organisation Badr Hadi Al-Amiri avaient d'ailleurs affirmé lors d'une visio-conférence le 3 avril avec le Hezbollah, le Jihad islamique, les Houthis et le Hamas qu'ils continueraient à appuyer les Palestiniens face à l'armée israélienne.
Ce soutien à Gaza date du 7 octobre. En effet, Qais Al-Khazali, chef d'Asaïb Ahl Al-Haq, avait déclaré le 7 octobre que son groupe surveillerait l'évolution de la situation tout en étant «prêt» à l'action. Kataïb Hezbollah, une autre puissante faction armée chiite irakienne, a fait savoir, le 7 octobre, que l'attaque du Hamas «[ouvrirait] la voie à de [nouvelles] mesures de dissuasion stratégique contre l'axe sioniste-américain». Abu Ala Al-Walai, secrétaire général du Kataïb Sayyid Al-Shuhada, a averti le 8 octobre que toute implication directe des États-Unis à Gaza en soutien à Israël «transformerait l'ensemble de la présence américaine dans la région en cibles légitimes pour l'"axe de la Résistance"». Même son de cloche pour l’Alliance du Fatah et le Harakat Hezbollah Al-Nujaba.
De surcroît, un article du média émirati The National, le 24 juin, indiquait que le Hamas pourrait prochainement ouvrir un bureau à Bagdad, reflétant l'alignement de l'Irak sur le mouvement gazaoui.