Le Congrès américain approuve une nouvelle vente d'armes à Israël d'un montant de 18 milliards de dollars
Alors que les États-Unis s'activent pour arracher un cessez-le-feu à Gaza, deux élus démocrates ont approuvé une nouvelle aide de 18 milliards de dollars d'aide à Israël. Cette enveloppe comprend notamment 50 F-35 ainsi que des missiles et des systèmes de guidage. La transaction doit être validée par le département d'État.
L'aide militaire américaine à l'effort de guerre israélien dans le conflit à Gaza ne faiblit pas. Le représentant Gregory W. Meeks (New York), le plus haut démocrate de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, et le sénateur Ben Cardin (Maryland), le plus haut démocrate de la commission sénatoriale des relations étrangères, ont finalement approuvé la nouvelle enveloppe destinée à l'État hébreu.
Selon des informations d'un article du Washington Post publié le 17 juin, les deux élus démocrates, initialement récalcitrants, ont finalement donné leur feu vert, face aux pressions de l'administration Biden, à une importante vente d'armes à Israël qui comprend 50 avions de combat F-15 d'une valeur de plus de 18 milliards de dollars. L'enveloppe comprend également des missiles et des systèmes de guidage pour missiles.
Toujours selon la même source, les deux représentants s'étaient engagés à bloquer la nouvelle aide à moins que les armes livrées ne soient pas utilisées dans la guerre à Gaza. De leur côté, les représentants républicains du comité avaient déjà signé l'accord depuis des mois, rapporte le Washington Post. Si la transaction est approuvée par le département d'État, elle constituera l'une des plus importantes aides à Israël depuis le début de la guerre.
Gregory W. Meeks a déclaré au quotidien américain qu'il était en contact étroit avec la Maison Blanche et qu'il avait exhorté «à plusieurs reprises l'administration à continuer de pousser Israël à apporter des améliorations significatives et concrètes sur tous les fronts en matière d'efforts humanitaires et de limiter les pertes civiles», tout en réaffirmant son soutien à Israël face à l'Iran et au Hezbollah.
Un accord qui souligne «l'appétit considérable de Washington pour poursuivre l'afflux d'armes vers Israël»
Cette approbation des élus démocrates intervient au moment où l'administration américaine tente d'arracher un cessez-le-feu au gouvernement Netanyahou dans la bande de Gaza. Cet accord souligne donc «l'appétit considérable de Washington pour poursuivre l'afflux d'armes vers Israël», note le Washington Post, et ce, alors que la guerre dans l'enclave gazaouie a déjà fait plus de 37 000 morts.
De surcroît, selon un article du média I24, Antony Blinken, en déplacement en Israël, a promis à Benjamin Netanyahou que Washington lèverait dans les prochains jours toutes les restrictions sur les transferts d'armes vers l'État hébreu. Le chef du gouvernement israélien aurait également averti les États-Unis que tout retard dans la livraison d'armes faisait le jeu de l'Iran et de ses alliés dans la région.
Washington suspend certaines livraisons... mais pas toutes
En mai dernier, Joe Biden avait annoncé suspendre l'envoi d'obus et de bombes, de peur qu'ils soient utilisés dans la probable opération de Rafah. Les États-Unis ont ainsi suspendu la livraison de 3 500 bombes, 1 800 de 2 000 livres et 1 700 de 500 livres. Le 9 mai, Joe Biden avait admis que ces armes avaient tué des civils dans la bande de Gaza. Mais quelques jours plus tard, la vente de véhicules et de munitions de mortiers et de tanks, pour un milliard de dollars, était évoquée par la presse. De surcroît, selon le Washington Post, l'administration Biden envisagerait de lever sa suspension sur les bombes lourdes.
Fin décembre, les médias israéliens rapportaient que l’État hébreu avait reçu «plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires» des États-Unis, livrés en moins de trois mois par «244 avions-cargos et 20 navires américains».
Outre le soutien militaire de 3 milliards de dollars d'aide annuelle, en novembre dernier, le président américain avait demandé au moins 14,3 milliards de dollars d’aide supplémentaire pour l'État hébreu, rapportait un article d'Axios datant du 20 octobre. Cette nouvelle enveloppe comprend notamment de l’argent pour les systèmes de défense aérienne et antimissile, y compris le Dôme de fer.