Bombardement sur Abou Kamal à la frontière syro-irakienne, les frappes imputées à Israël
Des frappes ont été signalées dans la localité d'Abou Kamal, à la frontière syro-irakienne. Le Hezbollah a indiqué ce jour là avoir perdu quatre combattants, sans davantage de précisions.
Une série de raids à l'aube du 30 décembre ont pris pour cible la localité d'Abou Kamal à la frontière syro-irakienne.
Al-Manar, le site du Hezbollah, a annoncé le même jour la mort de quatre de ses miliciens, sans toutefois préciser le lieu de leur décès.
Le controversé Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), basé à Londres, a de son côté annoncé que 23 combattants et deux civils auraient été tués dans ces frappes sur la ville d'Abou Kamal, dont cinq Syriens, quatre membres du Hezbollah libanais, six Irakiens et huit Iraniens.
Neuf frappes aériennes auraient été dénombrées. Les raids auraient notamment ciblé «un quartier général, une cargaison militaire, un entrepôt de munitions et des véhicules». Il s'agirait «probablement», selon l'OSDH, d'un bombardement israélien.
Cette localité est importante pour Téhéran dans le transit des armes iraniennes vers les théâtres syrien et libanais. L'Iran le conçoit comme un corridor terrestre.
Les raids israéliens se multiplient sur la Syrie depuis le 7 octobre
Selon un décompte de l'OSDH, Israël a mené depuis le 7 octobre plus de 45 frappes sur le territoire syrien, entraînant la mort de 14 soldats syriens, 22 combattants du Hezbollah, neuf miliciens syriens et 32 membres des milices pro-iraniennes stationnés en Syrie.
Une frappe israélienne a visé le 28 décembre les alentours de Damas, ont annoncé le ministère syrien de la Défense et les médias publics.
Le 25 décembre dernier, c'est le général de brigade iranien Razi Moussavi qui était tué par «trois missiles» dans le quartier de Sayeda Zeinab, au sud de Damas. Interrogée sur cette frappe, l'armée israélienne a dit ne «pas commenter les informations des médias étrangers». Les Gardiens de la Révolution ont présenté Razi Moussavi comme «l'un des conseillers les plus expérimentés» de la Force Qods, la branche des opérations étrangères de l'armée idéologique et l'unité d'élite des Gardiens. Il était «le responsable logistique de l'axe de la résistance» en Syrie, selon eux.