Attaque d'un navire au large de l'Inde : l'Iran rejette les accusations américaines
- Avec AFP
Alors que Washington accusait l'Iran d'avoir ciblé le MV Chem Pluto au large des côtes indiennes, Téhéran a rejeté les condamnations américaines comme «sans fondement». Ces accusations interviennent dans un contexte de vives tensions en mer Rouge, où les rebelles houthis ciblent des cargos naviguant vers Israël.
La diplomatie iranienne a rejeté le 25 décembre, les jugeant «sans fondement», les accusations américaines selon lesquelles l'Iran avait attaqué par un drone un navire chimiquier naviguant au large de l'Inde.
L'armée américaine a indiqué que le navire avait été touché le 23 décembre, accusant un «drone d'attaque tiré depuis l'Iran», ajoutant que deux pétroliers et un destroyer américain naviguant en mer Rouge avaient été également visés par des drones lancés par les rebelles Houthis au Yémen.
Le navire, le MV Chem Pluto, naviguant sous le pavillon du Libéria, appartient à une entreprise japonaise et est opéré par une compagnie néerlandaise, a précisé le ministère américain de la Défense. L'incident fait suite à une série d'attaques de drones et de missiles menées ces dernières semaines en mer Rouge par les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, sur fond de guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.
L'Iran dénonce le soutien américain «aux crimes du régime sioniste»
«Nous rejetons ces affirmations comme totalement sans fondement», visant à «dissimuler le plein soutien du gouvernement américain aux crimes du régime sioniste (Israël) à Gaza», a réagi le porte-parole des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. La République islamique est l'un des principaux soutiens internationaux du Hamas.
Nasser Kanani a en outre dénoncé comme «répétitifs» les propos du ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron qui avait accusé le 24 décembre l'Iran d'exercer une «influence tout à fait néfaste dans la région» en soutenant notamment le Hamas, les Houthis et le Hezbollah libanais.
A la suite de l'attaque du Hamas le 7 octobre, qui a fait 1 150 morts, les opérations militaires israéliennes menées en représailles ont fait à leur tour plus de 20 400 morts à Gaza, majoritairement des femmes, des adolescents et des enfants, selon le gouvernement du Hamas.
Selon le Pentagone, les Houthis, qui contrôlent des pans entiers du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa, ont lancé plus de 100 attaques de drones et de missiles, ciblant 10 navires marchands impliquant plus de 35 pays différents.