La Biélorussie confirme être prête à héberger des armes nucléaire tactiques russes sur son sol

Un lanceur de missile Iskander, en Russie, le 25 janvier 2022 (image d'illustration).© Service de presse du ministère russe de la Défense Source: AP
Un lanceur de missile Iskander, en Russie, le 25 janvier 2022 (image d'illustration).
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La diplomatie biélorusse a annoncé que Minsk se tenait prêt au déploiement, comme annoncé par Vladimir Poutine, d'armes nucléaires tactiques russes sur son sol, en réponse aux «pressions» exercées, selon elle, par plusieurs pays occidentaux.

Dans un communiqué rendu public le 28 mars, le ministère biélorusse des Affaires étrangères a dénoncé «des pressions [...] sans précédent de la part des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de leurs alliés» depuis «deux ans et demi», expliquant vouloir répondre aux Occidentaux en accueillant sur son sol des armes nucléaires tactiques russes comme annoncé par le président Vladimir Poutine il y a quelques jours.

La diplomatie biélorusse a regretté une «ingérence directe et grossière», selon elle, de la part des pays nommés, dans les affaires du pays, évoquant par exemple la politique de sanctions économiques et politiques contre Minsk, qui «contraint [la Biélorussie à] prendre des mesures de riposte».

Le ministère a également tancé dans le document le «renforcement du potentiel militaire» de l'OTAN dans plusieurs pays limitrophes de la Biélorussie.

Il a précisé que la Biélorussie n'exercerait toutefois aucun contrôle sur ces armes et que leur déploiement ne contredirait «en aucune manière les articles I et II du traité de non-prolifération nucléaire».

Poutine annonce un déploiement dans les prochains mois, suscitant l'ire des Occidentaux

Le 25 mars, le président russe avait fait savoir que son pays s'apprêtait à déployer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie en réponse à «la déclaration du vice-ministre britannique de la Défense indiquant que son pays allait fournir des obus à l'uranium appauvri à l'Ukraine».

Le 20 mars, l'armée britannique avait confirmé la livraison à Kiev d'obus contenant de l'uranium appauvri. «Ces munitions sont très efficaces pour détruire les chars et les véhicules blindés modernes», avait fait valoir la ministre d'Etat à la Défense, Annabel Goldie, en ajoutant qu'elles pourraient être utilisées par les chars Challenger 2 qui vont être fournis à l'armée ukrainienne.

Ce type de munitions controversées ont largement été utilisées lors de la guerre du Golfe (1990-1991), de la guerre contre la Serbie (1998-1999) ou encore de la guerre en Irak (2003-2011), notamment par les Etats-Unis et leurs alliés de l'OTAN, avec des conséquences notoirement néfastes sur le long terme aussi bien pour les populations que pour l'environnement.

Lors de son annonce, Vladimir Poutine avait toutefois ajouté que «même en dehors du contexte de ces événements», son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko soulevait «depuis longtemps» la question du déploiement de ce type d'armes en Biélorussie, alliée de Moscou.

«A partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d'un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie», avait souligné le dirigeant russe.

Cette annonce avait suscité le courroux de plusieurs pays occidentaux, l'OTAN dénonçant une «rhétorique dangereuse et irresponsable» et l'Union européenne menaçant de frapper Minsk de nouvelles sanctions.

Une doctrine nucléaire russe défensive

Depuis le lancement de l'opération militaire russe en Ukraine – que Kiev et ses alliés dénoncent comme une guerre d'invasion –, les hauts responsables russes ont rappelé à plusieurs reprises que la doctrine nucléaire de leur pays était orientée vers sa protection.

Ainsi, début octobre, le chef de la diplomatie russe avait souligné que la politique de la Russie en matière de dissuasion nucléaire «présentait un caractère exclusivement défensif». Quelques mois plus tôt, fin mars, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait affirmé que la Russie n'utiliserait l'arme nucléaire en Ukraine qu'en cas de «menace existentielle» contre la Russie.

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