La Biélorussie «soutient totalement» les propositions chinoises pour la sécurité internationale

La Biélorussie «soutient totalement» les propositions chinoises pour la sécurité internationale© Pavel ORLOVSKY / BELTA / AFP
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko et son homologue chinois Xi Jinping, le 1er mars à Pékin.
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Sans faire spécifiquement référence au récent plan chinois de règlement du conflit en Ukraine, le président biélorusse a exprimé son soutien total à l'«initiative pour la sécurité internationale» de Pékin.

«La Biélorussie formule activement des propositions de paix tout en soutenant votre initiative sur la sécurité internationale», a déclaré Alexandre Loukachenko à Xi Jinping, ce 1er mars à Pékin, selon le service de presse de la présidence biélorusse cité par l'AFP. Le dirigeant de la Biélorussie rencontrait son homologue chinois lors d'une visite d'Etat de trois jours dans le pays asiatique.

«La rencontre d’aujourd’hui se tient dans un moment difficile qui demande de nouvelles approches non conventionnelles et des décisions politiques responsables. Elles doivent en premier lieu viser à éviter une confrontation mondiale où il n’y aura pas de vainqueurs», a également déclaré Alexandre Loukachenko.

Le président biélorusse a considéré qu'il était «impossible de résoudre aucune question sur notre planète» sans la Chine, et a souligné que Minsk partageait la politique chinoise «en faveur d'un monde multipolaire».

La diplomatie chinoise appelle à encourager «tous les efforts visant à résoudre pacifiquement la crise» en Ukraine

Dans un entretien à la chaîne publique chinoise CCTV du 21 février 2023, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin rappelait qu'en avril 2022, le président Xi Jinping avait proposé une «initiative pour la sécurité mondiale», visant à «créer une nouvelle voie vers la sécurité» – une voie «du dialogue plutôt que de la confrontation, du partenariat plutôt que de l’alliance et de la situation gagnant-gagnant plutôt que de la somme nulle», expliquait Wang Wenbin.

Plus spécifiquement, ce 23 février, le ministère chinois des Affaires étrangères a publié un ensemble de propositions pour parvenir à «un règlement politique de la crise en Ukraine».

Dans ce document présenté en 12 points, la diplomatie chinoise explique que «toutes les parties doivent faire preuve de rationalité et de retenue, éviter d'alimenter les tensions ou de prendre des mesures pour aggraver le conflit, éviter une nouvelle escalade et empêcher que la situation ne devienne incontrôlable».

Elle appelle notamment à encourager «tous les efforts visant à résoudre pacifiquement la crise», se disant prête à «aider et jouer un rôle constructif» dans la mise en place de «mesures pour soutenir le rétablissement des zones de conflit» et insistant sur la nécessité, selon elle, de «faciliter les contacts entre la Russie et l'Ukraine» avec l'objectif d'une «reprise du dialogue direct».

«La mentalité de guerre froide doit être abandonnée. La sécurité d'un pays ne doit pas être assurée en portant atteinte à la sécurité d'autres Etats et la sécurité régionale ne peut être maintenue en renforçant et en élargissant les blocs militaires», est-il encore souligné dans ce plan de paix. 

Une proposition chinoise bien accueillie par Kiev, Moscou, l'ONU... mais pas par l'OTAN

La proposition de la diplomatie chinoise avait été accueillie plutôt positivement par Kiev et Moscou. Ainsi dès le 24 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait valoir devant la presse qu'une «réunion avec la Chine» serait «dans l'intérêt de l'Ukraine aujourd'hui». «Que la Chine commence à parler de l'Ukraine et envoie certains signaux, c'est un point très positif», avait-il ajouté. Côté russe, la porte-parole de la diplomatie Maria Zakharova avait salué le plan chinois, affirmant partager «les considérations de Pékin». «Nous sommes attachés aux principes de la Charte des Nations unies, des normes du droit international, y compris du droit humanitaire, et de l'indivisibilité de la sécurité, la sécurité d'un pays ne devant pas être renforcée au détriment de celle d'un autre, ce qui s'applique également à la sécurité de groupes de pays isolés», avait-elle notamment précisé.

Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, avait de même salué une «importante contribution» de la Chine.

A contrario, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, avait semblé irrité par le plan proposé par la diplomatie chinoise. «Sur les propositions et les points présentés par la Chine, tout d'abord : la Chine n'a pas beaucoup de crédibilité parce qu'elle n'a pas été en mesure de condamner l'invasion illégale de l'Ukraine. Et elle a aussi signé quelques jours avant l'invasion un accord [...] sur un partenariat illimité avec la Russie», avait-il tancé le 24 février.

Un an d'offensive russe en Ukraine

Pour rappel, la Russie a lancé une «opération militaire spéciale» en Ukraine le 24 février 2022, que Kiev et ses alliés dénoncent comme une guerre d'invasion totalement illégitime. Les autorités russes ont justifié cette offensive militaire en invoquant, notamment, la nécessité de protéger les populations du Donbass – les autorités locales étant en conflit avec le pouvoir central ukrainien depuis le coup d'Etat de Maïdan de 2014. Moscou a également affirmé vouloir «démilitariser» et «dénazifier» l'Ukraine et a dénoncé la menace pour leur territoire que représenterait l'expansion vers l'Est de l'OTAN.

Quant à la Biélorussie, bien que coopérant de manière étroite avec la Russie sur les plans économique et militaire, elle ne participe pas à cette opération militaire. Elle a en revanche accueilli des pourparlers de paix entre les parties russe et ukrainienne début mars 2022.

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