La Biélorussie annonce qu'un missile antiaérien ukrainien s'est écrasé sur son territoire
Selon Minsk, un missile antiaérien ukrainien s'est écrasé sur le sol biélorusse. Il aurait été lancé par un système de défense antiaérienne S-300 depuis l'Ukraine. Cet incident n'est pas sans rappeler celui survenu en Pologne en novembre.
Un missile antiaérien ukrainien s'est écrasé ce 29 décembre en Biélorussie, a annoncé Minsk. Un communiqué du ministère biélorusse de la Défense évoque un missile «tiré par un complexe S-300 depuis le territoire de l'Ukraine sur le territoire de la Biélorussie».
Il a été abattu par les systèmes de défense antiaériens bélarusses près du village de Gorbakha, dans la région de Brest (sud-ouest), frontalière de l'Ukraine, a ajouté le ministère.
L'agence de presse Belta, qui a diffusé une série de clichés du missile incriminé, rapporte que le président Alexandre Loukachenko a ordonné aux «employés de la commission d'enquête et du ministère de la Défense» d'établir les causes de cet incident.
De son côté, Kiev a accusé Moscou, n'excluant pas une «provocation délibérée» de la Russie pour «impliquer le Bélarus dans sa guerre».
Cet incident survient un peu plus d'un mois après la chute, le 15 novembre, d'un missile à Przewodów en Pologne. Malgré les mises au point d'une série de responsables occidentaux, à commencer par celles du président polonais qui avait lui-même jugé «hautement probable» qu'il s'agisse d'un projectile antiaérien ukrainien, les autorités de Kiev, Volodymyr Zelensky en tête, avaient maintenu qu'un missile russe était en cause.
Le ministère russe de la Défense avait indiqué de son côté avoir mené «une frappe massive avec des armes de haute précision» contre une série de cibles en Ukraine, tout en soulignant que ces frappes avaient «été effectuées uniquement sur des cibles situées sur le territoire de l'Ukraine et à une distance d'au moins 35 kilomètres de la frontière ukraino-polonaise».
Et, d'après l'analyse des photographies des restes du missile publiées par la Pologne, les experts militaires russes avaient conclu que ceux-ci appartenaient à un «missile guidé antiaérien du complexe de défense aérienne S-300 des forces armées ukrainiennes».