Sanctions : Washington cible de nouvelles entreprises et ressortissants russes
Les Etats-Unis ont annoncé, en coordination avec les pays du G7, une nouvelle série de sanctions anti-russes, un an après le lancement de l'opération militaire russe en Ukraine, que les Occidentaux dénoncent comme une guerre d'invasion.
Au premier anniversaire de l'«opération militaire spéciale» russe en Ukraine, Washington a de nouveau renforcé ses sanctions contre la Russie. Ce 24 février 2023, le département américain du Trésor a annoncé dans un communiqué «l'une des plus importantes actions en matière de sanctions» depuis le début du conflit.
La Maison Blanche avait fait connaître ces nouvelles mesures punitives plus tôt dans la matinée. Prises en coordination avec les pays du G7 comprenant Allemagne, Canada, France, Italie, Japon, Royaume-Uni mais aussi l'Union européenne, ces sanctions ciblent notamment des entreprises et personnes russes des secteurs du métal, des mines, des équipements militaires ou des semi-conducteurs, selon l'AFP.
En outre, une trentaine de personnes et entreprises de pays européens – Suisse, Italie, Allemagne, Malte et Bulgarie – accusés d'avoir aidé à contourner les sanctions en fournissant des équipements militaires à la Russie, sont également visés, et voient ainsi leurs avoirs aux Etats-Unis gelés.
«Au cours de l'année écoulée, nous avons pris des mesures avec une coalition historique de partenaires internationaux pour dégrader le complexe militaro-industriel de la Russie et réduire les revenus qu'elle utilise pour financer sa guerre», a commenté la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, citée dans le communiqué. «Nos actions aujourd'hui avec nos partenaires du G7 montrent que nous resterons aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra», fait-il également savoir.
Sanctions occidentales en série
Depuis février 2022, le Trésor américain a pris plus de 2 500 mesures de sanctions économiques anti-russes, en coordination avec les alliés et partenaires des Etats-Unis, et plus de 30 pays ont pris des mesures similaires.
Les Occidentaux condamnent en effet l'opération militaire russe en Ukraine, qu'ils considèrent comme une guerre d'invasion ne répondant à aucune provocation de la part de Kiev. Moscou, de son côté, invoque depuis le 24 février 2022 la nécessité de protéger les populations du Donbass, dont les autorités locales étaient en conflit avec le pouvoir central ukrainien depuis 2014. Les autorités russes ont également dit vouloir «démilitariser» et «dénazifier» l'Ukraine et ont dénoncé la menace pour leur territoire que représente, selon elles, l'expansion vers l'est de l'OTAN.
Malgré la multiplication des sanctions économiques occidentales contre elle depuis un an, la Russie se montre confiante quant à la résilience de son économie. En décembre dernier, le président russe Vladimir Poutine avait ainsi annoncé une révision, légèrement à la baisse, des prévisions de récession de l’économie du pays pour 2022 : «J’ai dit récemment 2,9%, mais le dernier pronostic montre que ce sera encore moins : 2,5%. C’est une baisse également, mais ce n’est pas l'effondrement de 20% que prédisaient beaucoup d’experts occidentaux et, en partie aussi, certains de nos experts, au moment où l’ensemble des pays occidentaux nous ont déclaré une guerre économique», avait-il déclaré.