Des dizaines de tombes chrétiennes vandalisées à Jérusalem
- Avec AFP
Des dizaines de tombes d'un cimetière protestant de Jérusalem ont été vandalisées, selon des responsables chrétiens locaux, en faisant part de leur «consternation». Une enquête a été ouverte.
La police israélienne a indiqué avoir ouvert une enquête, après la découverte de croix renversées et des sépultures abîmées dans le cimetière protestant du mont Sion, adjacent à la Vieille ville de Jérusalem et où Jésus a pris son dernier repas avec les apôtres selon la tradition chrétienne.
«Nous avons découvert plus de 30 pierres tombales et croix brisées en morceaux», a expliqué Hossam Naoum, évêque anglican à Jérusalem, cité par l'AFP.
Des images de vidéosurveillance diffusées sur les réseaux sociaux et par les médias locaux montrent deux hommes portant la tenue traditionnelle des juifs orthodoxes en train de lancer des pierres et de renverser des stèles.
«Ces actes criminels ont été motivés par la bigoterie et la haine antichrétienne», a dénoncé le diocèse épiscopal de Jérusalem dans un communiqué, en mentionnant également les images de surveillance.
«Nous ne sommes pas seulement consternés mais aussi très attristés», a affirmé Hossam Naoum, précisant que le cimetière date du milieu du XIXe siècle et comprend les sépultures de plusieurs membres du clergé, scientifiques ou politiciens. Certains d'entre eux «sont des personnes de grande importance ayant contribué à l'histoire de Jérusalem et à la vie des gens ici», a-t-il ajouté.
Le ministère des Affaires étrangères israélien a jugé sur Twitter que «cet acte immoral est un affront à la religion».
Le mont Sion, lieu de la Cène selon la tradition chrétienne, est également important pour des juifs qui considèrent que le roi David y est enterré.
En décembre 2021, des responsables des Eglises de Jérusalem avaient affirmé que les chrétiens étaient «devenus la cible d'attaques répétées de la part de groupes radicaux et marginaux» à Jérusalem et ailleurs en Terre sainte. Ils avaient dénoncé l'inaction des autorités, des accusations alors jugées «sans fondement» par la diplomatie israélienne.