Kiev accuse la Russie d'exactions à Izioum : «Un mensonge», selon le porte-parole du Kremlin

Kiev accuse la Russie d'exactions à Izioum : «Un mensonge», selon le porte-parole du Kremlin© AP Photo/Alexander Zemlianichenko, File
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov (image d'illustration).
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Pour le porte-parole du Kremlin, les récentes allégations ukrainiennes sur des exactions russes à Izioum correspondraient au «même scénario qu’à Boutcha» – soit une mise en scène de Kiev.

«C'est un mensonge. Nous allons bien sûr défendre la vérité dans cette affaire» : c'est en ces termes que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu ce 19 septembre à une question qui lui était posée sur les récentes accusations de Kiev, à propos de «crimes de guerre» attribués à l'armée russe dans le nord-est de l'Ukraine. 

C'est un mensonge. Nous allons bien sûr défendre la vérité dans cette affaire

«Vous savez, c’est le même scénario qu’à Boutcha», a-t-il également déclaré, laissant entendre qu'il pourrait s'agir d'une provocation des autorités ukrainiennes visant à décrédibiliser la Russie, dans le contexte de l'«opération militaire spéciale» menée par celle-ci. En effet, le président russe Vladimir Poutine avait dénoncé en avril dernier une «provocation brutale et cynique du régime de Kiev» dans la ville de Boutcha, après que l'Ukraine et les Occidentaux avaient accusé l'armée russe d'y avoir tué de nombreux civils.

Pour rappel, deux narratifs s'affrontent au sujet des crimes présumés à Boutcha : le ministère russe de la Défense affirme que ses forces se sont complètement retirées de la ville le 30 mars et que les «preuves de crimes» ne sont apparues que quatre jours plus tard, lorsque des agents des services de sécurité ukrainiens sont arrivés dans la ville ; des images satellite américaines, à l'inverse, témoigneraient de la présence de corps gisant dans la rue dans cette la ville depuis la mi-mars.

Accusations ukrainiennes à propos d'Izioum

En ce qui concernent les plus récentes allégations ukrainiennes : le soir du 15 septembre, le président Volodymyr Zelensky ukrainien a annoncé qu'une «fosse commune» avait été découverte à Izioum, dans la région de Kharkov au nord-est de l'Ukraine, après le départ de l'armée russe. Les autorités ukrainiennes ont également fait état de la découverte de 440 tombes – des tombes qui, selon l'AFP, «dat[ent] de mars à septembre 2022 [et] ont aussi été découvertes dans le même cimetière».

Selon la même agence de presse, les autorités ukrainiennes «soupçonnent que certains des corps retrouvés sont ceux de personnes ayant été torturées par les forces d'occupation russes». Ievguen Sokolov, procureur de Kharkov en charge de l'enquête ukrainienne, a notamment déclaré le 18 septembre : «Un soldat avec les mains attachées dans le dos, un corps avec une corde sur le cou et les membres brisés [ont été découverts]. Il y avait une femme avec des éclats d'obus dans le dos. Et aujourd'hui, nous avons exhumé un corps avec de multiples coups de couteau». Les journalistes de l'AFP ont eux constaté qu'«au moins deux des corps déjà exhumés ont été retrouvés les mains liées». 

Si les exhumations sont toujours en cours à Izioum, les annonces ukrainiennes ont rapidement suscité de vives réactions parmi les chancelleries occidentales. Entre autres, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a appelé «à la création rapide d'un tribunal international spécial». 

L'ONU espère une «investigation sérieuse» de la CPI

Du côté de l'ONU, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a déclaré, dans un entretien accordé à RFI et France 24,  que le bureau du Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés allait se rendre à Izioum pour analyser la situation. 

Le patron de l'ONU a également dit «espérer» que la Cour pénale internationale «puisse avoir la capacité de faire une investigation sérieuse» à ce sujet afin, à terme, «de créer les conditions pour que les responsables des atrocités soient punis».

Depuis le début de l'offensive militaire lancée par la Russie fin février dernier, Moscou et Kiev se sont accusés réciproquement de crimes de guerre à diverses reprises.

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