Le Danemark prévoit d'entraîner des soldats ukrainiens sur son sol
A l'image du Royaume-Uni, le Danemark va entraîner des soldats ukrainiens sur son sol, afin de soutenir Kiev dans le contexte de l'opération militaire menée par la Russie depuis fin février.
Copenhague augmente significativement son implication dans le conflit en cours en Ukraine. Ce 13 septembre, le ministre danois de la Défense Morten Bodskov a ainsi déclaré à l'agence Ritzau, selon des propos cités par l'AFP : «Il y aura des entraînements au Danemark. Je ne peux pas donner plus de détails, mais il y aura des entraînements de l'armée ukrainienne au Danemark.»
Jusqu'ici, le Danemark – membre de l'OTAN et de l'UE – avait dépêché des instructeurs au Royaume-Uni, qui s'est engagé mi-juin à former 10 000 militaires ukrainiens sur plusieurs bases britanniques en l'espace de quatre mois. D'autres pays occidentaux, similairement, ont promis d'envoyer des instructeurs au Royaume-Uni pour soutenir cette initiative britannique.
En outre, au terme d'un référendum organisé début juin, Copenhague a rejoint la politique de défense commune de l'UE, dont il se tenait à l'écart depuis près de trente ans.
Mises en garde russes contre une implication occidentale dans le conflit
A l'instar de Washington et de ses partenaires au sein de l'UE, le Danemark dénonce l'offensive militaire russe en Ukraine, lancée le 24 février dernier, comme une invasion ne répondant à aucune provocation de la part de Kiev.
De son côté, Moscou a défendu son «opération militaire spéciale» au nom, entre autres, de la protection des populations du Donbass – dont les autorités locales sont en conflit armé avec Kiev depuis le coup d'Etat de Maïdan de 2014 – et du désarmement de l'Ukraine. Depuis le début de son offensive, la Russie a dénoncé à plusieurs reprises les flux d'armements étrangers en direction de Kiev, qui selon elle rallongent le conflit et présentent un risque «d'aggravation de la crise humanitaire». Le 7 juillet, le président russe Vladimir Poutine avait en outre mis en garde contre un engagement plus direct de l'Occident dans le conflit en Ukraine : «Aujourd'hui nous apprenons qu'on veut nous vaincre sur le champ de bataille. Que puis-je dire ? Qu'ils essaient», avait-il notamment déclaré.