Une vidéo montre un policier aspergeant à bout portant un homme de gaz lacrymogène, l'IGPN saisie
La préfecture de police de Paris a annoncé le 15 juillet avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant des policiers aspergeant un homme de gaz lacrymogène au Bourget.
«Le préfet de police saisit immédiatement l'IGPN pour diligenter une enquête sur des faits d'usage de gaz lacrymogène par un équipage de police, portés à sa connaissance par une vidéo parue sur les réseaux sociaux», a annoncé la préfecture de police de Paris dans un tweet, le 15 juillet. «Les fonctionnaires une fois identifiés feront l'objet d'une suspension», a-t-elle ajouté.
Des policiers ont été filmés en train de gazer un sans-abri cette nuit au Bourget. La Préfecture de Police annonce avoir saisit l'IGPN suite à la diffusion des images sur les réseaux sociauxpic.twitter.com/Ssz1VNAh7p
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) July 15, 2022
Contacté par l’AFP, le procureur de la République de Bobigny, Eric Mathais, a indiqué avoir saisi l’IGPN dans le cadre d’une enquête pénale ouverte pour «violences avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique».
Dans la vidéo, filmée au Bourget et diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir un véhicule de police reculer, puis s'arrêter à hauteur d'un homme, debout sur le trottoir, avec des sacs dans les mains. Un membre de l'équipage asperge alors à bout portant le passant de gaz lacrymogène. La voiture de police redémarre ensuite et s'éloigne en empruntant une rue en sens interdit, laissant l'homme seul crier sur le trottoir.
Je m’adresse au Préfet Lallement à propos d’un comportement policier inacceptable rapporté par les habitants du Bourget (cf vidéo qui circule). Un bourgetin apparemment inoffensif a été aspergé de gaz lacrymogène depuis un véhicule de police. Pourquoi ? pic.twitter.com/xmVifLGPwm
— Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) July 15, 2022
«De tels agissements de la part des forces de police sont intolérables», a réagi la députée (LFI) de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido, dans une lettre au préfet de police de Paris, diffusée sur Twitter. D'après Raquel Garrido, les faits se seraient déroulés dans la nuit du 14 au 15 juillet et impliquent un homme «dans une situation de vulnérabilité puisque sans domicile fixe».