«Drame» de la victoire du FN aux régionales : Twitter s'enflamme autour des propos de Manuel Valls
Invité du Grand Rendez-vous, le Premier ministre a affiché sa priorité pour les régionales : «empêcher» que le Front National (FN) «ne prenne une région». Marine le Pen a réagi, estimant que Manuel Valls «insult[ait] des millions de Français».
«Oui, ce serait un drame que le Front national gagne une, deux ou trois régions», a déclaré le Premier ministre, ajoutant que face à ce risque, le parti socialiste devra être «désintéressé». En effet, pour lui, «le plus important, ce sera d'empêcher que l'extrême-droite antisémite et raciste ne prenne une région». Ces déclarations ont entraîné une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux, à commencer par des représentants du parti nationaliste, outragés par ces propos.
Le Premier ministre a injurié des millions d'électeurs du FN. C'est un comportement indigne, scandaleux et profondément antirépublicain! MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 8 Novembre 2015
Louis Alliot, parlementaire européen et candidat Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, a qualifié l'affirmation de Manuel Valls d’«irresponsable et diffamatoire».
Valls "Le plus important, ce sera d'empêcher que l'extrême droite antisémite et raciste ne prenne une région" Irresponsable et diffamatoire!
— Louis Aliot (@louis_aliot) 8 Novembre 2015
Nicolas-Bay, député européen et candidat FN pour la région Normandie, a affirmé que Manuel Valls était «animé» par une «détestation des patriotes» :
Animé d'une telle détestation des patriotes, Valls oublie que c'est au peuple français de choisir et à lui seul.#LeGrandRDV#Regionales2015
— Nicolas Bay (@nicolasbayfn) 8 Novembre 2015
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Pour certains internautes, ces propos démontrent l'état de «panique» du gouvernement face à la montée des intentions de vote pour le FN dans les sondages. Une récente étude montre d’ailleurs que la liste menée par Florian Philippot en Alsace-Champagne Ardenne-Lorraine est en tête des intentions de vote au premier tour des élections régionales.
Antisémite, le mot est lâché !
Valls en mode panique à bord.
https://t.co/5bwthd5On5
— Jσnαthαη (@J0nDeFrance) 8 Novembre 2015
@MarcelinoF54#Valls panique, il est aux abois, il tremble ! #MerdeQuandMême
— Quentin-sur-Touiteur (@QuentinS_noiser) 8 Novembre 2015
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D'autres utilisateurs de Twitter pensent eux que le renforcement du FN est surtout lié aux agissements du Parti Socialiste et que ces déclarations sont improductives :
#VALLS a la mémoire courte : qui a propulsé le #FN alors qu'il n'avait même pas 300 adhérents ? le Parti Socialiste https://t.co/rmjSPmkAfm
— Julie Martin (@JulieRhonealpes) 8 Novembre 2015
Honte au @partisocialiste à @fhollande et @Valls qui par leur incompétence placent le #Frontnational en position d'emporter 3 régions!
— bernard Seitz (@bernardseitz) 8 Novembre 2015
Néanmoins, Manuel Valls a tout de même été soutenu par certains internautes, qui estiment que la prise de certaines régions par le Front National constitue un danger.
A noter: Je suis d'accord avec Valls.Dommage qu'il n'ait pas développé les raisons pour lesquelles le FN est si haut https://t.co/nPUm66AQyq
— Thierry Brochot (@TBrochot) 8 Novembre 2015
#Regionales2015 : on peut être contre le #PS &accepter q certaines phrases puisse être du bon sens, Oui, chaq vote pour le #FN est un drame.
— Julien Diez (@julien_diez) 8 Novembre 2015
Dans les régions que le Front national est susceptible d’emporter, le Premier ministre a affirmé qu'«il faudra analyser ces résultats (du premier tour) et ensuite tout faire, je le répète, tout faire» pour empêcher la victoire du FN. Sous-entendant la possibilité d'une alliance avec Les Républicains pour former le fameux «front républicain», le Premier ministre a ajouté : «La question ne se posera pas uniquement à la gauche et au Parti socialiste. Elle peut aussi se poser à la droite».
Cette idée a été confirmée ce matin par Jean-Marie le Guen au micro de Frédéric Haziza sur Radio J. Interrogé par le journaliste sur une possible fusion des listes avec la droite au second tour, le secrétaire d’Etat des relations avec le Parlement a répondu : «Je crois qu'il ne faut rien exclure. Je n'exclus rien de tout ce qui peut être efficace pour lutter contre le Front national».
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