«Hyperlibéralisme», «recyclage»... Les oppositions décortiquent le nouveau gouvernement

Alexis Kohler© Ludovic Marin Source: AFP
Alexis Kohler, à l'Elysée le 20 mai 2022, annonçant la composition du gouvernement.
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Après la révélation du nouveau gouvernement, les oppositions ont livré leurs analyses. Le nouveau ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye est en particulier visé par l'opposition de droite pour ses prises de positions polémiques sur le racisme.

Après l'annonce de la composition du nouveau gouvernement du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron le 20 mai, les oppositions ont rendu public leurs avis.

Lors d'un point presse, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a considéré que ce gouvernement était «bien libéral». «On retrouve les principales figures de la maltraitance sociale et de l'irresponsabilité écologique du précédent gouvernement. Ce sera le pire, c'est-à-dire la continuité», a-t-il notamment tweeté, dénonçant en outre une communication mensongère au sujet d'un «tournant écologique et social».

Il a néanmoins vu «une audace» dans la nomination de Pap Ndiaye comme ministre de l'Education nationale, largement critiqué par la droite pour ses positions controversées sur les questions d'identité et de «racisme d'Etat».

Pap Ndiaye a également été défendu par le co-président des Nouveaux démocrates (proche de La France insoumise), Aurélien Taché (ex-macroniste), qui note comme «seul motif de satisfaction (certes non négligeable)» cette nomination. «Mais Pap Ndiaye sera certainement le "Nicolas Hulot" de l'émancipation, je ne lui donne pas un an», nuance-t-il.

Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a constaté : «on prend les mêmes et on recommence !» «Quatre semaines pour un jeu de chaises musicales. Le vrai changement, c'est votre vote des 12 et 19 juin qui l'apportera», a-t-il ajouté en référence aux élections législatives.

Le Premier secrétaire socialiste (PS) Olivier Faure, a ironisé : «Emmanuel Macron a eu raison de nous faire attendre si longtemps, ça valait vraiment la peine… on attend maintenant le projet… Si possible avant le 12 juin.»

L'eurodéputé de la Gauche républicaine et socialiste, Emmanuel Maurel, y voit également «un gouvernement aussi enthousiasmant qu’un slogan de Giscard. Peu de changement, beaucoup de continuité. Les mêmes pour la même politique».

La droite vent debout contre la nomination de Pap Ndiaye

A droite, le député de l'Essonne, Nicolas Dupont-Aignan, a estimé qu'«hormis quelques nominations médiatiques», ce nouveau gouvernement offrait «peu de nouveauté», «surtout du recyclage».

Marine Le Pen (Rassemblement national – RN), a de son côté tweeté : «Economie, sécurité, justice : tous ceux qui ont lourdement échoué sont reconduits. Quel mépris envers les Français ! Ce remaniement symbolise l’incompétence et l’arrogance d’Emmanuel Macron». La finaliste de la dernière présidentielle a ciblé dans un autre tweet le nouveau ministre Pap Ndiaye : «La nomination de Pap Ndiaye, indigéniste assumé, à l’Education nationale est la dernière pierre de la déconstruction de notre pays, de ses valeurs et de son avenir. Elisez un maximum de députés du RN pour protéger notre jeunesse des pires idéologies !»

Eric Zemmour (Reconquête !) s'est lui aussi attaqué à Pap Ndiaye : «Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger.»

Pour le président des Patriotes, Floran Philippot, «deux femmes de PDG du CAC40 entrent au gouvernement et un ministre de l’Education nationale indigéniste». «L’alliance macroniste de l’hyperlibéralisme financier et de l’hyperlibéralisme culturel, l'enfer !», conclut-il dans un tweet. 

Le député Les Républicains du Vaucluse, Julien Aubert, considère qu'«on commence à connaître les vieilles méthodes d’Emmanuel Macron pour constituer ses équipes : un nom transgressif pour plaire à la gauche radicale (Pap Ndiaye qui pense l’inverse de Jean-Michel Blanquer), une prise à droite, quelques technos, du people. Bref, l’auberge espagnole acte II».

Chez Les Républicains également, la nomination de leur ancien chef de file à l'Assemblée nationale, Damien Abad, au ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, a été vivement critiquée, à l'instar du parlementaire Pierre-Henri Dumont. «Né avant la honte», fustige-t-il.

 

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