La cour d'appel allège la peine de Dieudonné pour des vidéos mises en ligne en 2020
- Avec AFP
La cour d'appel de Paris a condamné le polémiste Dieudonné à «100 jours-amende de 100 euros» pour deux vidéos publiées en mai 2020, une peine allégée par rapport aux quatre mois d'emprisonnement prononcés en première instance.
Pour des vidéos datant de 2020, l'humoriste Dieudonné a vu sa peine allégée le 21 avril en appel à «100 jours-amende de 100 euros». Une peine allégée par rapport aux quatre mois d'emprisonnement prononcés en première instance.
Absent lors de l'audience tenue le 17 mars, il a été reconnu coupable à Paris d'«injure antisémite», de «provocation à la haine» et de «contestation de crime contre l'humanité».
En première instance, en mai 2021, le polémiste avait nié l'authenticité des vidéos, se disant victime d'un deepfake, une technique de trucage numérique très sophistiquée consistant, entre autres, à superposer un visage sur un autre. Les deux vidéos dénoncées par les parties civiles, d'une quinzaine de minutes chacune, avaient été diffusées à l'audience.
Dans une autre affaire, la cour d'appel de Paris a confirmé une amende de 10 000 euros et 3 000 euros de dommages et intérêts contre le polémiste pour «injure publique envers un fonctionnaire», en l'occurrence Frédéric Potier, ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT.
Les propos condamnés avaient été prononcés dans un vidéo diffusée en septembre 2020. Dieudonné a été banni à l'été 2020 des principales plateformes en ligne, comme YouTube, Facebook, TikTok et Instagram, au nom de la lutte contre les contenus à caractère haineux.
L'humoriste au casier judiciaire chargé a également été condamné en appel en mai 2021 à trois ans d'emprisonnement, dont deux ferme, et 200 000 euros d'amende pour fraudes fiscales, blanchiment, abus de biens sociaux ou encore organisation frauduleuse de son insolvabilité.