Un bâtiment inoccupé investi par des sans-papiers à Paris (IMAGES)
- Avec AFP
Plusieurs dizaines de sans-papiers accompagnés de militants ont investi des locaux inoccupés dans le IXe arrondissement de Paris afin de réclamer des droits pour tous, à l'initiative du collectif La Chapelle debout.
Ce 18 avril, des dizaines de migrants et de militants soutenant les sans-papiers sont entrés dans d'anciens bureaux vides rue Saulnier dans le IXe arrondissement de Paris, ont occupé les étages et déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire «Non au racisme ! Egalité» ou encore «Migrants' life matter». Dehors, une vingtaine de militants d'Extinction Rebellion étaient venus les soutenir.
Des membres d’Extinction rébellion, du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (@fuiqp), d’À bas les CRA @bas_cra, de @paris_dexil, @SolidaritWilso1 sont venus apporter leur soutien aux exilés et à la @chapelledeboutpic.twitter.com/o160FE6Jyu
— Nejma Brahim (@NejmaBrahim) April 18, 2022
Ce lieu a vocation à être «l'ambassade des immigrés», selon un membre du collectif La Chapelle debout qui s'exprimait auprès de l'AFP. «L'idée est que les gens à la rue puissent avoir un toit sur la tête et qu'ils s'organisent», afin d'obtenir des droits, a-t-il dit, regrettant les années «perdues» dans des procédures qui n'aboutissent pas.
🔴 ACTION EN COURS 🔴
— La Chapelle Debout ! (@chapelledebout) April 18, 2022
Besoin de soutiens maintenant ! Rejoignez nous !!! 17 RUE SAULNIER, MÉTRO CADET #occupation#papierspourtous#logementpourtouspic.twitter.com/syMPpfEJ6k
«En tant que collectif qui lutte pour les papiers et les logements pour tous, on est très heureux que les Ukrainiens reçoivent ça. On dit même +la preuve par l'Ukraine !+. C'est possible en deux semaines de mettre tout un système d'hébergement, de donner des papiers à tout le monde, de donner des transports gratuits pour tout le monde», ajoute-t-il. «On espère que ça va ouvrir la porte» à tous, a-t-il affirmé, rappelant le cas de Somaliens, Erythréens, Ethiopiens, «qui ont fui des conflits» ou «des famines».
Quelques membres des forces de l'ordre, venus peu après l'arrivée des militants, ont observé l'occupation depuis la rue.
En juillet 2019, plusieurs centaines de sans-papiers et leurs soutiens avaient brièvement occupé le Panthéon, à Paris, pour réclamer leur régularisation, à l'initiative notamment de ce même collectif.