Marine Le Pen suspend sa campagne présidentielle «jusqu'à l'obtention des parrainages»
- Avec AFP
La candidate du Rassemblement nationale à la présidentielle a annoncé qu'elle suspendait sa campagne «jusqu'à l'obtention des parrainages». Elle n'en a obtenu que 366 à dix jours de la date limite de dépôt des signatures.
Marine Le Pen suspend sa campagne à l'élection présidentielle «jusqu'à l'obtention des parrainages», a annoncé le 22 février son entourage, alors que la candidate du Rassemblement national s'inquiète de ne pas réunir les 500 signatures d'élus nécessaires. La finaliste à l'Elysée en 2017 n'a à ce stade obtenu que 366 parrainages, à dix jours de la date limite de dépôt des signatures.
Marine Le Pen avait lancé la veille «un appel aux maires» pour la parrainer : «Si vous ne m'aidez pas, des millions d'électeurs seront privés d'élection», avait-elle prévenu dans une vidéo publiée sur son compte Twitter.
📹 Je lance un appel aux maires : si vous ne m'aidez pas, des millions d'électeurs seront privés d'élection.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) February 21, 2022
Ne laissez pas se produire un scandale démocratique majeur. #Parrainagespic.twitter.com/yXtJiEo5sI
Le Conseil constitutionnel, qui publiera ce 22 février à 17h et le 24 février des listes de parrainages actualisées, a fixé au 4 mars à 18h l'échéance pour recueillir les 500 signatures, dans au moins 30 départements.
Conséquence directe de la suspension de campagne de Marine Le Pen, une conférence de presse sur l'éducation prévue le 23 février à Paris «est reportée», tout comme un déplacement dans la Somme qui devait avoir lieu le 26 février, a précisé l'entourage de la candidate du RN.
Zemmour et Mélenchon également en difficulté
Marine Le Pen n'est pas la seule candidate à la présidentielle à rencontrer des difficultés pour obtenir les 500 parrainages, un sujet devenu préoccupation importante de la campagne : son rival à droite Eric Zemmour (291 parrainages) a, lui, dû annuler un déplacement prévu cette semaine à La Réunion pour se consacrer à appeler des élus.
Jean-Luc Mélenchon (LFI), également donné à plus de 10% dans les intentions de vote au premier tour, Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France), Christiane Taubira ou encore Hélène Thouy (Parti animaliste) et Philippe Poutou (NPA), sont également assez loin des 500 signatures nécessaires. L'écologiste Yannick Jadot pourrait, lui, valider ses 500 parrainages lors de la prochaine actualisation de la liste par le Conseil constitutionnel ce mardi.
Face aux difficultés des principaux candidats, plus de 120 maires ont répondu à l'initiative du président du MoDem François Bayrou à créer une «banque» de parrainages pour leur permettre d'obtenir les 500 signatures, a-t-il indiqué ce 22 février sur Europe 1.
Pour l'instant, seuls la LR Valérie Pécresse, le président sortant Emmanuel Macron, qui n'est pas encore formellement candidat, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel, Jean Lassalle et Nathalie Arthaud (LO) les ont obtenues, sous réserve de validation définitive de leur candidature par le Conseil constitutionnel.