A l'approche de la clôture des parrainages, Zemmour et Le Pen jugent plausible de ne pas les avoir
- Avec AFP
Eric Zemmour, Marine Le Pen mais aussi Jean-Luc Mélenchon rencontrent des difficultés pour avoir les 500 signatures nécessaires pour prétendre à l'Elysée. Le premier a estimé que ne pas les obtenir rendrait l'«élection illégitime».
Eric Zemmour et Marine Le Pen auront-ils leurs parrainages ? Le premier a affirmé ce 20 février qu'il était «très possible» qu'il n'obtienne pas les 500 signatures d'élus nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle, le RN faisant également part d'une «vraie incertitude» pour sa candidate.
Une élection sans Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon ou moi serait illégitime. Quand deux candidats trotskistes, qui ne représentent rien d'autre qu’eux-mêmes, ont chacun 500 signatures, il y a un problème.#LeGrandRDVpic.twitter.com/yCpxhtGdVP
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) February 20, 2022
«Je n'ai aucune certitude, c'est très dur, on passe des heures à téléphoner, mon ami Philippe de Villiers parle des heures avec les maires, Guillaume Peltier parle des heures avec les maires, moi-même je téléphone aux maires pour essayer de les convaincre», a insisté l'ex-journaliste dans le Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos.
«Je vous assure que c'est très possible», a-t-il ajouté lorsqu'il a été interrogé sur la possibilité de ne pas avoir les 500 signatures d'élus qu'il faut avoir déposé d'ici le 4 mars à 18h au Conseil constitutionnel pour pouvoir participer au scrutin des 10 et 24 avril. «Les maires me disent : "Oui, vous êtes formidables, on est d'accord avec vous", mais ils ont peur» puisque leur nom est rendu public, a affirmé le candidat de Reconquête !, qui a annulé un déplacement à La Réunion cette semaine pour se consacrer à cette tâche. Ne pas obtenir les 500 parrainages rendrait selon lui l'«élection illégitime».
Pécresse, Macron, Hidalgo, Arthaud, Roussel et Lassalle ont leurs signatures
Eric Zemmour, Marine Le Pen mais aussi l'insoumis Jean-Luc Mélenchon se plaignent régulièrement d'avoir des difficultés à obtenir les 500 signatures nécessaires pour prétendre à l’Élysée alors qu'ils sont bien mieux placés dans les sondages que d'autres candidats qui ont déjà réuni les parrainages nécessaires.
«Tout cela n'a plus aucun sens», a estimé ce 20 février sur France Info le porte-parole du RN Laurent Jacobelli. «Dans tous les sondages, Marine Le Pen est l'adversaire principale d'Emmanuel Macron», mais «d'autres candidats moins représentatifs sont déjà qualifiés», a-t-il ajouté, citant Jean Lassalle et Nathalie Arthaud.
🗣 Parrainages ➡️ "Nous ne savons pas si nous aurons nos 500 parrainages”, admet Laurent Jacobelli, qui critique un “système totalement verrouillé” et “qui ne fonctionne plus”. Il “lance un appel aux maires : rien ne vous arrivera si vous parrainez Marine Le Pen.” pic.twitter.com/H4eSBCoqEi
— franceinfo (@franceinfo) February 20, 2022
«Au moment où on parle, il y a une vraie incertitude, nous ne savons pas si nous aurons nos 500 parrainages. Il nous manque encore 80 promesses de parrainages pour être certain de parvenir aux 500 signatures», a-t-il précisé, dénonçant un «système complètement verrouillé qui ne fonctionne plus» avec des «maires parfois sous influence de barons locaux».
Au dernier pointage du Conseil constitutionnel le 17 février, six candidats, déclarés ou non, ont déjà obtenu les 500 parrainages : Valérie Pécresse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Nathalie Arthaud, Fabien Roussel et Jean Lassalle. Yannick Jadot (490 parrainages) y est presque, ce qui n'est pas encore le cas pour Jean-Luc Mélenchon (370), Marine Le Pen (366), Éric Zemmour (291), Philippe Poutou (199), Christiane Taubira (86) ou encore Hélène Thouy (74).