«Ils seront traités comme des ennemis» : Eric Zemmour fustige les associations d'aide aux migrants
- Avec AFP
Eric Zemmour a prévenu que les associations qui aident les migrants seraient «traitées comme des ennemis» s'il était élu. «Ces gens agissent contre la survie de la France», a-t-il également déclaré lors d'un déplacement dans les Alpes-Maritimes.
En visite au poste-frontière de Menton, dans les Alpes-Maritimes, où il a été accueilli par une centaine de manifestants le 21 janvier, le candidat à la présidentielle Eric Zemmour a vertement critiqué ceux qui aident les migrants à venir en France.
«Moins de Zemmour, plus d'amour», «vive la France de la diversité et de l'inclusion», pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants, parmi lesquels se trouvait l'agriculteur Cédric Herrou, poursuivi – puis finalement relaxé en mars – pour avoir convoyé des migrants venus d'Italie et organisé un camp d'accueil en 2016 dans la vallée de la Roya, près de la frontière franco-italienne.
«Ces gens agissent contre la survie de la France. Je considère que ce sont des ennemis. Ils seront traités comme des ennemis. Il n'y aura plus de subventions qui seront versées. Je les sanctionne. Cédric Herrou devrait être en prison. Ils sont complices des passeurs», a ainsi déclaré à la sortie du poste-frontière Eric Zemmour, qui doit tenir le 22 janvier un meeting à Cannes.
«Ce n'est pas la misère qui fait l'immigration. Ils viennent en France car c'est le marché d'allocations sociales le plus étendu au monde», a fustigé le candidat de droite radicale.
«Il n'y aura plus de tolérance envers ces associations qui pourrissent la vie des policiers», a-t-il ajouté, en qualifiant «d'apocalyptique» la timide reprise de l'immigration en 2021, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur publiés le 20 janvier.
«Ici la police passe son temps à renvoyer des migrants qui reviennent sans cesse», a-t-il encore dénoncé, en proposant de rétablir le délit de séjour irrégulier, et de «remettre en place les charters collectifs de clandestins».
Demandes d'asile, expulsions, délivrance des visas... Tous les secteurs de l'immigration ont montré de premiers signes de reprise en 2021, après une année 2020 marqué par une chute record des flux migratoires due notamment à la crise sanitaire.