LR demande l'intervention de Macron face aux «menaces» du président de l'Azerbaïdjan contre Pécresse

Emmanuel Macron avec Valérie Pécresse lors de sa visite aux Mureaux le 20 février 2018.© Ludovic Marin Source: AFP
Emmanuel Macron avec Valérie Pécresse lors de sa visite aux Mureaux le 20 février 2018 (image d'illustration).
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Ilham Aliev avait affirmé qu'il n'aurait pas laissé Valérie Pécresse revenir en Arménie s'il avait été au courant de sa visite dans le Haut-Karabagh fin décembre. Des propos assimilés à «une menace à peine voilée» contre la France, selon les élus LR.

Par la voix de ses chefs de file parlementaires, le parti Les Républicains a demandé au président Emmanuel Macron «d'exiger, au nom de la France, des excuses solennelles» de la part du président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev, après que leur candidate à la présidentielle Valérie Pécresse a dénoncé les «menaces» dont elle se dit victime de la part du chef d'Etat azerbaïdjanais.

Ce dernier avait reproché le 12 janvier à la candidate LR de s'être rendue «secrètement» dans la région du Haut-Karabagh, au centre d'un conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui a fait plus de 6 500 morts. Le Haut-Karabagh est une région d'Azerbaïdjan peuplée en majorité d’Arméniens, qui a déclaré son indépendance le 2 septembre 1991, mais n’a été reconnu par aucun membre de l’ONU.

La candidate Les Républicains s'était rendue avant Noël en Arménie, peu après le passage du candidat Eric Zemmour, pour une visite destinée à illustrer son soutien aux chrétiens d'Orient dans ce pays du Caucase. Elle était notamment accompagnée de l'ex-commissaire européen et ex-ministre des Affaires étrangères français Michel Barnier, un de ses conseillers de campagne. La délégation a ensuite fait un détour par le Haut-Karabagh, avant de retourner en Arménie. «Si nous avions su qu'ils étaient là-bas, il est évident que nous ne les aurions pas laissés revenir [en Arménie]. Le couloir de Latchine [reliant l'Arménie et le Karabakh] est sous notre contrôle. Nous pouvons y arrêter n'importe quelle voiture et personne ne peut rien nous dire», a expliqué le président azerbaïdjanais Ilham Aliev à des médias locaux.

Une menace à peine voilée contre notre nation, son gouvernement et ses représentants

En réponse, le député Damien Abad, le sénateur Bruno Retailleau et le député européen François-Xavier Bellamy ont ainsi adressé une lettre, publiée ce 16 janvier par le JDD et paraphée par la majorité des élus LR, dans laquelle ils dénoncent «des propos scandaleux» qui «ne peuvent rester sans réponse de la France». «Non seulement cette déclaration vaut appel à la haine contre une responsable publique française, présidente de région et candidate à l'élection présidentielle, mais elle constitue une menace à peine voilée contre notre nation, son gouvernement et ses représentants, compte tenu des liens qui unissent notre pays à l'Arménie», développent-ils. «L'attitude de la France doit être à la hauteur du magnifique exemple que donne l'Arménie du fond de sa souffrance», écrivent-ils en conclusion.

L'avocat de Valérie Pécresse, Me Thibault de Montbrial, avait annoncé à l'AFP l'intention de la candidate de porter plainte le 15 janvier à Paris pour «menaces de mort». La représentante de LR a elle-même dénoncé la veille depuis Athènes, où elle était en déplacement, des «menaces» du président azerbaïdjanais, affirmant qu'elles ne l'«intimident pas». Elle a également jugé «le silence assourdissant du gouvernement français très choquant». «J'aurais aimé une réponse solennelle du gouvernement français à cette menace d'un chef d'Etat étranger sur une candidate à la présidentielle française», a-t-elle affirmé. 

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