Manche : 272 migrants qui tentaient de rejoindre l'Angleterre secourus en mer par la France
- Avec AFP
La préfecture maritime française a annoncé que 272 migrants qui tentaient de rejoindre l'Angleterre sur des embarcations de fortune ont été secourus le 16 novembre au large du détroit du Pas-de-Calais. Ces traversées sont en constante augmentation.
Dans la nuit du 15 au 16 novembre, de nombreuses embarcations en difficulté au large du détroit du Pas-de-Calais ont été signalées au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez.
Une vedette côtière de la Gendarmerie maritime a notamment secouru 48 naufragés lors de trois opérations de sauvetage. La préfecture a dénombré au total 10 opérations de secours distinctes, dont l'une réalisée par un navire de commerce. Celui-ci se trouvait à proximité d'une embarcation en difficulté et a récupéré à son bord 31 naufragés pour les déposer ensuite au port de Dunkerque.
Au total, 272 migrants ont été ramenés aux ports de Calais, Dunkerque ou Boulogne-sur-Mer et pris en charge par la police aux frontières et les pompiers. Les interventions se poursuivaient dans la journée du 16 novembre, a précisé dans un communiqué la préfecture de la Manche et de la mer du Nord.
Selon le préfet maritime Philippe Dutrieux, environ 15 400 migrants ont tenté la dangereuse traversée entre le 1er janvier et le 31 août, dont 3 500 ont été «récupérés en difficulté» dans le détroit et ramenés sur les côtes françaises. En 2020, les traversées et tentatives de traversée avaient concerné quelque 9 500 personnes, contre 2 300 en 2019 et 600 en 2018.
La situation est source de tensions entre Paris et Londres, le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin faisant valoir le 15 novembre que la Grande-Bretagne en était directement responsable. Le ministre français avait ainsi dénoncé d'une part le rôle «d'agit-prop» des ONG et citoyens britanniques sur le sol français, et s'en était pris d'autre part à la législation britannique qui permet aux migrants illégaux de travailler à bas coût, raison pour laquelle ceux-ci se trouvent selon lui à Calais et Dunkerque.