Macron à la Gare de Lyon : des dizaines de cheminots manifestent contre la «casse» de la SNCF
Alors qu'Emmanuel Macron s'est rendu à la Gare de Lyon à Paris à l'occasion des 40 ans du TGV, des dizaines de cheminots ont dénoncé, notamment, l'«ouverture à la concurrence» de la SNCF et le financement jugé trop restreint des transports publics.
«Même si Macron ne veut pas, on est là», chantaient le 17 septembre quelques dizaines de cheminots à la Gare de Lyon à Paris, pour la plupart vêtus d'un gilet jaune avec le sigle du syndicat Sud. Ils dénonçaient entre autres la «casse» des transports publics et l'«ouverture à la concurrence» de la SNCF.
Un rassemblement qui s'est effectué alors que le président de la République était sur les lieux pour les 40 ans du TGV et a annoncé de grands projets pour la SNCF.
Fabien Villedieu, responsable de SUD-Rail à la gare de Lyon, a dénoncé auprès de l'AFP «une réforme qui vise à casser le statut des cheminots» et à transformer la SNCF en sociétés anonymes, «premier pas vers la privatisation», une remise en cause des régimes spéciaux de retraite ou des «facilités de circulation» (billets gratuits ou à tarifs réduits pour les cheminots et leurs proches) et l'«[ouverture] à la concurrence» du transport ferroviaire.
🔴Plusieurs dizaines de #cheminots envahissent la Gare de Lyon alors qu’Emmanuel Macron est présent pour les 40 ans du TGV. Ils manifestent pour dénoncer la casse des #transports publics et l'ouverture à la concurrence.#40ansTGV#Paris#Macronpic.twitter.com/LMUFC2Ci6O
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) September 17, 2021
Les manifestants ont également envahi un quai, comme le rapporte notre reporter Charles Baudry.
🔴Les #cheminots envahissent un quai de la Gare de Lyon, alors qu’Emmanuel #Macron est actuellement sur place.#40ansTGV#Paris#transportspic.twitter.com/VcE3e3d4OT
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) September 17, 2021
Encerclés par les forces de l'ordre, les cheminots ont tenté de forcer le passage pour quitter les lieux. Quelques tensions ont alors eu lieu.
🔴Quelques légères tensions lorsque les #cheminots forcent la nasse des forces de l’ordre afin de quitter la Gare de Lyon. #40ansTGV#Paris#Macronpic.twitter.com/D2o9pB5zQd
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) September 17, 2021
Une banderole indiquant «Sud Rail ne vous laissera pas casser la SNCF» a également été déployé dans le cadre de la mobilisation, d'après les images rapportées par notre journaliste.
«La décennie 2020 sera la nouvelle décennie du TGV», a lancé Emmanuel Macron, aux côtés du PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou et des ministres de l'Economie Bruno Le Maire, de la Transition écologique Barbara Pompili et des Transports Jean-Baptiste Djebbari. Le chef d'Etat a également pu observer la maquette de la motrice du futur TGV M, le «TGV du futur» que la SNCF doit mettre en service en 2024.
Le chef de l'Etat a revendiqué «des choix d'investissements massifs» dans les infrastructures, avec notamment le renouveau des petites lignes, une meilleure connexion des ports et la construction de liaisons nouvelles. L'Etat s'est engagé à investir 6,5 milliards d'euros dans les liaisons Bordeaux-Toulouse, Montpellier-Perpignan et Marseille-Nice ; cette somme correspond à 40% de la facture envisagée, les collectivités locales et l'Europe devant apporter le reste.