Affaire Marine le Pen: Mélenchon remet en cause l'indépendance du parquet !
Le leader du Parti de Gauche s'est étonné de l'indulgence du parquet de Lyon à l'égard de Marine Le Pen dans l'affaire des prières de rue. Pour Jean-Luc Mélenchon, la chef du FN est systématiquement relaxée dès qu'elle risque l'inéligibilité.
«Il y a une drôle d'ambiance judiciaire autour de Mme le Pen. Mme Le Pen dorénavant fait ce qu'elle veut, a affirmé Jean-Luc Mélenchon, qui était l'invité de l'émission «Preuves par trois» sur la chaîne de télévision Public Sénat.
«Est-ce que vous croyez qu'un parquettiste, comme ça, tout seul, ne prend aucun conseil, aucun avis et décide qu'il y a relaxe ?» a ainsi interrogé le leader du Parti de Gauche pour qui la relaxe a systématiquement été requise «dans deux cas où elle risque l'inéligibilité, parce que dans les affaires où elle ne risque pas l'inéligibilité, là elle est condamnée».
Pour Mélenchon, Taubira et Hollande protègent judiciairement Marine Le Pen | Public Sénat https://t.co/gXZNzaxCxK
— Michel Grossiord (@MGrossiord) 20 Octobre 2015
Jean-Luc Mélenchon a argumenté en donnant l'exemple d'une autre affaire, celle de tracts détournés à Douai, où Marine le Pen avait en effet été condamnée au «maximum de l'amende» sans peine d'inéligibilité.
Demande de relaxe pour Marine Le Pen : Mélenchon y voit la main de Taubira et Hollande https://t.co/8whypSxoFQ@MGrossiord via @leLab_E1
— Maxime LAURENT (@LAURENTMaxime) 21 Octobre 2015
«Je mets en cause le fait que le parquet dépend directement du garde des Sceaux et le garde des Sceaux aurait dû donner des instructions générales concernant les élections, la tenue du débat public», avant de tacler froidement : «J'affirme que Mme Le Pen est instrumentalisée par le système UMP (devenus Les Républicains) d'un côté et d'autre part par le PS, parce que c'est son principal et unique argument de vente». «S'il n'y a plus Mme Le Pen, il n'y a aucune raison de voter PS», a-t-il conclu.
Le parquet de Lyon a en effet requis mardi la relaxe pour la présidente du Front national. Elle était poursuivie pour avoir comparé en 2010 les prières de rue des musulmans à l'Occupation. Le ministère public a estimé qu'elle n'avait fait qu'exercer sa «liberté d'expression».