Présidentielle 2022 : le policier syndicaliste Alexandre Langlois se déclare candidat
Avec le slogan «Refondation 2022», le militant rebelle de la police nationale Alexandre Langlois se lance dans la course de 2022 en portant un projet «au service de la vie, de la nature et de l'homme», pour «une société plus juste et plus sûre.»
«Notre pays, la France, est à la croisée des chemins. Soit elle s’enfonce sans bruit dans le déclin, au point de se dissoudre, de se soumettre, de disparaître... soit elle se relève, se réinvente, se refonde» : le policier militant Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat VIGI-MI, annonce ce 2 juin en conférence de presse à Paris qu'il se lance dans la course présidentielle de 2022.
Dans un communiqué de presse diffusant sa profession de foi, le fonctionnaire du renseignement territorial a souligné les valeurs cardinales de son nouveau mouvement intitulé «Refondation 2022» : «transparence, sobriété de l'Etat, partage du pouvoir (avec l'annonce de votations nationales régulières), relocalisation industrielle et environnement (avec un accent sur la permaculture et la low-tech)».
Ce rebelle de la police nationale, souvent aux prises avec l'administration et volontiers ami des Gilets jaunes, en appelle également aux forces vives qui veulent le suivre : «Les représentants que nous élirons pour mettre en œuvre ces propositions devront incarner ce désir de transparence et de sobriété de l’Etat, cette volonté de partager leur propre pouvoir avec les citoyens, ce courage du bras de fer probable avec les dirigeants politiques et économiques français, européens et internationaux pour défendre la vie contre l’avidité.»
Le policier syndicaliste Alexandre Langlois annonce sa candidature à la présidentielle : «Je ne suis pas le candidat d’une caste, je suis le candidat de tout le monde (...) en disant ni gauche ni droite, Macron a trahi tout le monde.» pic.twitter.com/BwZzo5llS3
— Antoine B (@AntoineLaBoite) June 2, 2021
«Je ne suis pas le candidat d’une caste, mais des Français [...] La dernière fois Emmanuel Macron avait divisé gauche et droite en disant "je rassemble tout le monde" ; il a trahi tout le monde», a déclaré Alexandre Langlois au micro du reporter de RT France Antoine Boitel, présent sur place. Selon lui, le clivage gauche/droite est «dépassé» et la nécessité de «rassembler tout le monde» se présente aujourd'hui. «Le but du jeu, c'est qu'on ait le plus de libertés individuelles possibles avec un cadre légal et une autorité étatique, mais qui n'enferme pas les gens», a poursuivi le policier.
Fait notable, il est peu question de sécurité dans le programme du gardien de la paix. Deux projets rappellent toutefois sa profession : «Restaurer un Service public d’intérêt général. Appliquer réellement les lois existantes, pour une société plus juste et plus sûre.» Une explication du parcours d'Alexandre Langlois souligne également : «En novembre 2020, en plein débat sur la loi de sécurité globale, considérant que "les missions de la police ont basculé sur un contrôle social au détriment du respect du code pénal", Alexandre Langlois annonce sa volonté de quitter la police nationale. Dans sa demande de rupture conventionnelle il déclare : "Je quitte la police nationale pour les mêmes raisons que j’y suis entré : la défense des libertés individuelles et de l’intérêt général."»
Et de conclure : «Aujourd’hui, sa candidature à l’élection présidentielle de 2022 est le prolongement de sa mission de gardien de la paix, dont la devise est : "protéger et servir".»
Antoine Boitel