Paris : policiers et personnalités politiques manifestent devant l’Assemblée à l'appel des syndicats

Auteur: RT France
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A l'appel des syndicats, des policiers se sont rassemblés à Paris deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson. Alors que de nombreux politiques, y compris membres du gouvernement, ont participé, certains redoutent une récupération.

Deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson, une grande manifestation des syndicats policiers a eu lieu ce 19 mai devant l’Assemblée nationale pour demander une «réponse pénale» plus ferme contre ceux qui attaquent les forces de l’ordre.

Pour Olivier Varlet, secrétaire général du syndicat Unsa-Police interrogé par RT France, il s'agissait de rendre hommage à Eric Masson et Stéphanie Monfermé, tous deux récemment tués dans l'exercice de leurs fonctions. Le syndicaliste veut aussi «montrer au pouvoir exécutif que sont le gouvernement et l'Assemblée nationale, qu'il fallait absolument prendre en considération l'augmentation de la violence dans le pays et qu'il fallait apporter des réponses rapides à cette augmentation de la violence.» Il appelle par ailleurs à une «simplification de la procédure pénale», estimant que les policiers ne peuvent pas travailler sereinement avec un code de procédure pénale qui est devenu un «mille-feuilles».

«On demande juste des sanctions sévères et adaptées» envers «les agresseurs des forces de l'ordre», a de son côté fait valoir Bruno Bartocetti, délégué syndical Unité SGP police grand sud.

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De son côté, Georges Knecht, secrétaire général du Syndicat National Indépendant des Personnels Administratifs Techniques et Scientifiques de la Police Nationale (SNIPAT) estime que les «grands oubliés» sont «les personnels administratif, technique et scientifique de la police, des gens qui travaillent dans l'ombre et qui n'ont aucun statut, aucune prime de risque [...]». Il tempère cependant en ajoutant qu'«il y a une prise de conscience de notre appartenance à la police» depuis la prise de fonction de Gérald Darmanin en tant que ministre de l'Intérieur.

Egalement interrogé par RT France, Julien Ventre, délégué départemental Unité SGP du Var, exprime son ras-le-bol face à l'insécurité dans laquelle évolue quotidiennement les forces de l'ordre. «Il y en a marre. Ça fait des années qu'on tire la sonnette d'alarme. On veut montrer notre écœurement», déclare-t-il tout en fustigeant l'inaction des hommes politiques, précisant que «ceux qui veulent venir ici en soutien à la police, qu'ils viennent. Mais qu'ils n'essaient surtout pas de récupérer ce mouvement qui n'est pas près de s'arrêter.»

De nombreux politiques présents, LFI dénonce une «récupération»

Des personnalités de tous bords seront présentes, dont le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Une importante partie des députés Les Républicains devrait aussi être présente, ainsi que le numéro deux du Rassemblement national Jordan Bardella.

A gauche, la France insoumise, voyant dans les demandes syndicales un «cahier de revendications corporatives», a annoncé qu'elle ne serait pas présente. Jean-Luc Mélenchon a ainsi fait savoir qu'il n'entendait pas «participer à l'instrumentalisation politique de ceux qui, fonctionnaires de la police nationale ou militaires de la gendarmerie nationale, sont morts lâchement assassinés par des criminels».

Les chefs du Parti socialiste, Olivier Faure, du Parti communiste, Fabien Roussel, et la maire de Paris Anne Hidalgo seront en revanche présents, tout comme l'écologiste Yannick Jadot. 

Alors que certains policiers redoutent une forme de récupération politique, l'intersyndicale a tenté de clarifier sa position dans un communiqué, spécifiant que chacun était libre de participer au rassemblement, mais qu'«aucun responsable politique ne pourra[it] accéder à la tribune ni s'y exprimer».

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