Covid-19 : un nouveau variant découvert à l'hôpital Henri Mondor de Créteil
Un nouveau variant du Covid-19 a été identifié début février à l'hôpital Henri Mondor situé à Créteil dans le Val-de-Marne. Ce «variant d'intérêt» pourrait être plus transmissible et plus résistant aux vaccins, des études sont en cours.
Comme le rapporte France Inter, d'après une étude à paraître dans la revue médicale Emerging Infectious Diseases Journal, un nouveau variant aurait été identifié début février à l'Hôpital Henri Mondor situé à Créteil, dans le Val-de-Marne. Ce nouveau variant serait porteur de plusieurs mutations qui le rendraient plus transmissible et peut-être plus résistant aux vaccins.
Interrogé par le quotidien 20 minutes, le directeur de la plateforme de séquençage de l'hôpital, Christophe Rodriguez, explique que les équipes l'ont appelé variant «Henri Mondor» au départ, mais que ce virus avait maintenant la «nomenclature internationale A27». L'OMS (Organisation mondiale de la santé) a classé ce variant comme étant un «variant d'intérêt», c'est-à-dire un variant en émergence qui doit être suivi de près.
D'après les premières données collectées sur ce virus, il serait porteur de 18 mutations dont sept qui seraient situées sur la protéine «spike», ce qui le rendrait plus transmissible et peut-être plus résistant aux vaccins.
Sollicité par France Inter, le professeur et chercheur Jean-Michel Pawlotsky explique : «On a identifié deux mutations qui sont intéressantes : la mutation 501Y, qui semble associée à une meilleure transmissibilité du virus. Et une autre mutation en position 452, dont il a été suggéré qu'elle pouvait diminuer la sensibilité à l'effet de la vaccination.»
Plusieurs cas décelés en France
A ce jour, une centaine de personnes auraient été identifiées comme porteuses de ce nouveau variant en France. Plusieurs cas ont été recensés dans le Val-de-Marne, en Dordogne mais aussi dans le Sud de la France. «Est-ce que ce nombre de cas va augmenter ?», s'interroge le professeur Pawlotsky, «ou est-ce que, finalement, ce variant sera étouffé par les autres variants ? C'est une question à laquelle on ne pourra répondre qu'avec le temps, dans les semaines qui viennent», explique le virologue à France Inter.
Début mars, selon France Inter, ce nouveau variant correspondait en France à près de 2% des contaminations, contre 63% pour le variant anglais, 5,3% pour le sud-africain et 0,1% pour le brésilien. Des recherches sont déjà en cours à l’hôpital Henri Mondor pour déterminer les spécificités de ce variant et comprendre dans quelle mesure il serait nécessaire (ou non) d'apporter une concentration plus élevée d’anticorps dans les vaccins afin de le neutraliser.