Un député LREM suggère la dissolution de l'organisation antisioniste «Palestine vaincra»

Un député LREM suggère la dissolution de l'organisation antisioniste «Palestine vaincra»© Capture d'écran du site palestinevaincra.com
Le Collectif Palestine vaincra dans le viseur d'un député LREM.
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Réagissant au classement comme «terroriste» par Israël d'un réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens, Patrick Perrot a interpellé le ministre de l'Intérieur. Une tentative d'étouffer les critiques, pour le collectif «Palestine vaincra».

Ce 23 mars, Patrick Perrot, député LREM de Nièvre, a interpellé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin quant à la dissolution du groupe «Palestine vaincra». Dans le cadre d'une question au gouvernement, le député a en effet estimé : «La question de la dissolution dudit collectif se pose au regard de ses agissements sur le territoire national.»

Patrick Perrot se basait sur la désignation comme «terroriste» par l'Etat d'Israël du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, dont fait partie le collectif «Palestine vaincra». Celui-ci se présente comme soutenant «la lutte du peuple palestinien contre le sionisme» et «pour la libération de toute la Palestine de la mer au Jourdain».

Fin février, le ministre de la Défense israélien Benny Gantz avait en effet classé Samidoun parmi les organisations terroristes, lui reprochant sa proximité avec le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un mouvement nationaliste arabe considéré comme terroriste notamment par l'Union européenne.

Suffisant pour dissoudre «Palestine vaincra» ? Le collectif pro-palestinien rétorque sur son site internet : «Cette demande est sans fondement et les activités de notre collectif sont publiques et n’ont été la cible d’aucune interdiction».

Le député marcheur s'inquiète pour sa part que le collectif soutienne le boycott des produits israéliens, et appelle selon lui «à la destruction de l'État d'Israël via la promotion d'un "antisionisme" haineux et donc d'un antisémitisme tout aussi virulent au regard de la définition de travail de l'antisémitisme élaborée par l'IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance)».

Le collectif dénonce une offensive du lobby pro-israélien

«Le lobby pro-israélien cherche à assimiler l’antisionisme à de l’antisémitisme afin de neutraliser toute contestation de sa politique d’apartheid», dénonce pour sa part le collectif, déplorant que la définition de l'IHRA «considère comme antisémite toute remise en cause de l’État d’Israël, un État colonial et raciste». «Palestine vaincra» rappelle par ailleurs que la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme en juin pour avoir condamné des militants du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanction).

Fin 2019, l'Assemblée nationale française avait voté une résolution non-contraignante visant à adopter la définition de l'IHRA, déjà validée par le Parlement européen et appuyée par Emmanuel Macron devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Le président français avait alors fait savoir que Paris adopterait une «définition de l'antisémitisme intégrant l'antisionisme».

Selon les exemples accompagnant cette définition, est notamment considéré comme antisémite le «traitement inégalitaire de l’Etat d’Israël, à qui l’on demande d’adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre Etat démocratique».

«Critiquer l’existence même d’Israël en ce qu’elle constitue une collectivité composée de citoyens juifs revient à exprimer une haine à l’égard de la communauté́ juive dans son ensemble», peut-on par ailleurs lire dans l'exposé des motifs de la proposition de résolution qui avait été présentée aux députés français.

Autant d'éléments qui avaient suscité l'inquiétude des opposants à cette disposition, y voyant une volonté d'empêcher toute critique d'Israël.

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