Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde en garde à vue pour «détention d'arme»
- Avec AFP
Le député de la Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde aurait été trouvé à son domicile en possession d'armes non déclarées après que des proches, craignant une tentative de suicide, ont pressé la police d'intervenir dans son pavillon de Drancy.
Le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) et député de la Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde a été placé ce 11 mars en garde à vue pour «détention d'arme», rapportent l'AFP, Le Parisien et Europe 1, citant notamment des sources au sein du parquet de Bobigny.
Le centriste est entendu depuis 5h du matin par les enquêteurs de la police judiciaire du département pour s'expliquer sur la présence de plusieurs armes à son domicile à Drancy, ont précisé ces sources.
Selon Europe 1, ses proches avaient appelé la police en leur indiquant qu'il aurait fait une tentative de suicide et qu'il était armé. Les forces de l'ordre, qui se sont alors rendues de nuit dans son pavillon, auraient par ailleurs entendu une détonation près de celui-ci.
De même source, Jean-Christophe Lagarde a démenti sur le champ avoir fait une tentative de suicide. C'est à ce moment que les policiers se sont rendus compte qu'il était en possession de plusieurs armes longues et de poing – dont au moins une arme de guerre – et selon le Parisien, visiblement en état d'ébriété. Son entourage aurait évoqué l'état dépressif permanent de l'ex-maire de Drancy. Selon Europe 1, les armes en question n'était pas déclarées.
A 53 ans, l'homme a pris la tête de l'UDI en 2014, succédant à Jean-Louis Borloo. Après avoir collé des affiches pour la campagne de Raymond Barre en 1988, et présidé les jeunes UDF (1996-2001), Jean-Christophe Lagarde s'était emparé de la ville de Drancy en 2001, faisant basculer cet historique bastion communiste.
Sur le plan judiciaire, le chef de parti centriste est toujours visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier. Une plainte, notamment pour détournement de fonds publics, avait été déposée en octobre 2017 par un conseiller municipal d'opposition à Drancy, Hacène Chibane, qui s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de son épouse, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.
Celle-ci est aujourd'hui maire de Drancy, ayant succédé à son époux lorsqu'il a été réélu aux législatives de juin 2017.