Ouverture du procès de Clément F., le Gilet jaune qui avait été frappé au sol par un policier

Le procès de Clément F. s'ouvre à Paris. Frappé au sol par un policier le 18 janvier 2020, ce Gilet jaune est accusé d'avoir commis des violences à l'encontre des forces de l'ordre. Il avait lui-même écopé d'un arrêt de travail de 4 jours.
Ce 5 mars débute à Paris le procès de Clément F., gilet jaune âgé de 20 ans, dont l'interpellation filmée près de la gare de l'Est avait fait le tour des réseaux sociaux. L'étudiant doit comparaître pour «violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique», «rébellion» et «participation à un groupement formé en vue de commettre des violences et des dégradations».
En marge de l'acte 62 des Gilets jaunes qui s'était déroulé le 18 janvier 2020 à Paris, le manifestant originaire d'Ille-et-Vilaine avait reçu des coups au visage alors qu'il était maintenu au sol par la police – des coups qui ont entraîné un arrêt de travail de 4 jours selon Le Point. Trois fonctionnaires de police présents sur les lieux avaient porté plainte contre le manifestant en question pour violences volontaires. Parmi ces trois policiers figurerait notamment celui de la Brigade de la répression de l'action violente (BRAV-M) que l'on voit asséner porter les coups dans une vidéo devenue virale.
allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 870
— David Dufresne (@davduf) January 18, 2020
Manifestant maîtrisé, au sol, puis frappé à terre.
Paris, secteur Gare de l’Est, #Acte62, 18 janvier 2020, vers 14h. Source: Pat Ricia sur https://t.co/MANxKPtEQEpic.twitter.com/bfGmG30h4t
Le parquet de Paris avait fait savoir le 19 janvier 2020 qu'une enquête pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique» avait été ouverte et confiée à l'IGPN (la police des polices). Le lendemain, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner, avait reconnu des «images choquantes» en précisant que le préfet de police de Paris avait «immédiatement saisi ses services pour les comprendre». «S'il y a une faute, elle sera sanctionnée», avait-il alors affirmé.