Une fête de village interdite déclenche la colère du préfet de l'Hérault

Le préfet de l'Hérault Jacques Witkowski a laissé éclater sa colère en condamnant les individus qui se sont rendus, le 17 février, à une fête de village à Cournonterral, pourtant interdite. Trente-deux procès-verbaux ont été dressés sur place.
Lors d’une conférence de presse le 2 mars à Montpellier, le préfet de l’Hérault, Jacques Witkowski, aurait laissé éclater sa colère en condamnant vivement la centaine d'individus qui se sont rendus à la fête des Pailhasses, le 17 février à Cournonterral, alors qu’une interdiction de rassemblement était en vigueur.
D’après le Midi Libre qui rapporte l’information, le préfet se serait exclamé ironiquement : «Vive le carnaval !» afin de dénoncer les participants de cette manifestation. «On avait un taux d’incidence de 200, il est passé à 704 aujourd’hui. Continuez comme ça, on va s’en sortir c’est sûr», aurait-il dit avec agacement à son auditoire avant de mentionner quelques chiffres sur la situation sanitaire de l’Hérault, citant notamment 230 personnes hospitalisées depuis huit mois au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) et environ cinq à dix morts par jour.
Trente-deux procès-verbaux dressés par les forces de l’ordre
«Nous sommes l'une des métropoles où le taux d'incidence est le plus bas mais nous constatons une remontée inquiétante depuis quatre ou cinq jours», a ajouté le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, lors de la même conférence de presse. «J'appelle les Montpelliérains à ne pas relâcher les gestes barrière. Nous allons relancer les messages de prévention dans le tram» a-t-il poursuivi.
La fête traditionnelle des Pailhasses se déroule chaque année le mercredi des Cendres dans le village de Cournonterral dans l’Hérault. Ce carnaval rassemble tous les habitants, qui se déguisent pour l’occasion.
Le 17 février dernier, trente-deux procès-verbaux ont été dressés par les forces de l’ordre pour non-port du masque et non-respect du couvre-feu. Une enquête administrative a été diligentée par la préfecture pour identifier les éventuels initiateurs du rassemblement. Une vingtaine de personnes auraient été interrogées par les gendarmes.