Michel Onfray monte au créneau contre la dissolution de Génération identitaire
Le philosophe Michel Onfray a pris la parole pour dénoncer la dissolution de l'organisation Génération identitaire, souhaitée par le ministère de l'Intérieur. Pour lui, les membres de groupe ne sont pas «des fascistes dangereux».
Le 18 février, Michel Onfray a diffusé une séquence vidéo sur son site internet pour évoquer la procédure de dissolution de Génération identitaire, engagée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. «C'est assez honteux cette façon de crier au fascisme partout en estimant que Génération identitaire ce sont des fascistes dangereux», dit en premier lieu le philosophe.
«Que les gens se renseignent sur Salazar, sur Mussolini, sur Franco, sur Pétain, ils verront ce qu'était le fascisme, mais il faut arrêter de croire que quiconque ne pense pas comme soi, est un fasciste», fustige-t-il, expliquant par ailleurs que si «Génération identitaire défend des idées, [qui] ne sont probablement pas celles de Gérald Darmanin», il faut aussi constater que le ministre «n'est pas la mesure intellectuelle de la civilisation».
"Que pensez-vous de la dissolution de Génération identitaire?"
— Michel Onfray TV (@MichelOnfrayTv) February 18, 2021
Michel Onfray répond à cette question d'internaute.
Pour voir la vidéo intégrale, cliquez sur le lien ci-dessous
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Il faut arrêter de croire que quiconque ne pense pas comme soi est un fasciste
Pour Michel Onfray, il y a ainsi des problèmes plus urgents à régler au regard de certaines actualités : «Je suis désolé, mais il y a des images en permanence qui me sont données de gens qui sont dangereux qui utilisent des balles, qui tirent sur des personnes, qui font des tirs de mortiers sur des pompiers ou sur des médecins, ou des gens qui, à Marseille, en "butent" d'autres.» «Et là on n'a pas l'impression qu'il faudrait dissoudre telle ou telle association, ou tel ou tel groupe dans un quartier. Là il n'y a aucun problème, on peut laisser faire», se scandalise-t-il, en estimant à «plus de 1 000», le nombre de «zones de non-droit en France».
«Et rien n'est fait parce qu'on estime qu'on ne peut pas faire grand-chose», poursuit-il, en embrayant sur la proposition controversée du Défenseur des droits, Claire Hédon, d'expérimenter l'arrêt des contrôles d'identité dans certaines zones avant de préciser, à la suite d'un tollé politique, qu'il s'agissait davantage d'expérimenter un traçage des contrôles d'identité. Michel Onfray ironise sur cette seule proposition visant à résoudre l'insécurité : «La défenseure des droits nous dit qu'il faudrait finalement laisser des zones sans contrôle, là où on vend de la drogue et où la police ne peut plus rentrer. [...] C'est formidable !»