«On se met au chaud» : une centaine de sans-abri et migrants occupent l'entrée de l'Hôtel-Dieu

En présence de plusieurs associations, des sans-abri et migrants ont investi ce 13 février l'entrée de l'Hôtel-Dieu à Paris afin de réclamer des hébergements, alors qu'une vague de froid frappe la capitale.
Comme en témoignent plusieurs vidéos tournées sur place par notre reporter Charles Baudry, une centaine de sans-abri et de migrants occupaient ce 13 février dans l'après-midi l'entrée du plus vieil hôpital de Paris, en présence d'associations du «collectif réquisitions», afin de «dénoncer les dysfonctionnements du plan grand froid et pour mettre à l’abri les gens encore dehors».
🔴Occupation en cours de l’Hôtel-Dieu à #Paris par les sans-abris, #sanspapiers et des ssociations (@MSolidarites, @federationdal, ...) « pour dénoncer les dysfonctionnements du plan grand froid et pour mettre à l’abri les gens encore dehors ».#réquisitions#onsemetauchaudpic.twitter.com/CJdqjtTBfT
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) February 13, 2021
Ainsi que le rapporte l'AFP, les participants s'étaient donné rendez-vous à 13h30 devant l'hôpital situé sur l'île de la Cité, pour cette opération baptisée «On se met au chaud».
«A l’extérieur, les forces de l’ordre bloquent et sécurisent l’entrée de l’Hôtel-Dieu», a par ailleurs précisé notre journaliste en début d'après-midi.
🔴À l’extérieur, les forces de l’ordre bloquent et sécurisent l’entrée de l’Hôtel-Dieu.#Réquisitions#Paris#onsemetauchaudpic.twitter.com/m25pZi0fff
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) February 13, 2021
Egalement présent sur place, le reporter Remy Buisine a témoigné d'une intervention de militaires dans le hall de l’hôpital, vers 14h30.
Intervention des militaires dans le hall de l’Hotel Dieu, ils demandent de faire demi-tour en raison de la proximité de l’hôpital.
— Remy Buisine (@RemyBuisine) February 13, 2021
Les associations @droitaulogement, @Utopia_56 mènent cette action en réclamant auprès de l’état la mise à l’abri d’une centaine de personnes. pic.twitter.com/RrZrrqM32u
«Ce lieu, c'est un hôpital qui est en train d'être vidé [où] il y a des milliers de mètres carrés [...] pour mettre les gens au chaud», a déclaré au micro de RT France Philippe Caro, membre du collectif Solidarité Migrants Wilson. Jean-Jacques Clément, de la même association, a affirmé à l'AFP que plusieurs ailes de l'Hôtel-Dieu étaient vides. «Si on ne nous propose pas de place d'hébergement, on reste là», a-t-il ajouté auprès de l'agence.
🔴Philippe Caro, membre du collectif Solidarité Migrants Wilson (@SolidaritWilso1): « Des milliers de m2 sont libres pour mettre les gens au chaud ! ».#Réquisitions#Paris#onsemetauchaud#GrandFroid#France#Refugeespic.twitter.com/NnNBfk31do
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) February 13, 2021
Le 24 janvier, le «collectif réquisitions» avait déjà occupé une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour demander un hébergement pour environ 300 migrants. Ils avaient été mis à l'abri temporairement dans des gymnases parisiens puis orientés vers des centres d'hébergement.