L’étudiant qui accusait de viol un élu parisien a été retrouvé mort à Nanterre
Le corps d'un jeune homme qui accusait de viol un élu parisien a été retrouvé dans sa chambre d'étudiant du campus de Nanterre, près de Paris. La piste du suicide est pour l'heure privilégiée.
Le 9 février dans l'après-midi, Guillaume T., un étudiant de 20 ans qui avait le 21 janvier dernier accusé le conseiller de Paris Maxime Cochard de viol, a été retrouvé mort dans sa chambre étudiante de l'université de Paris-Nanterre.
D'après les informations du Parisien, le jeune homme se serait suicidé par pendaison mais on ne sait pas encore s'il a laissé un courrier pour expliquer son geste. Le parquet de Nanterre a annoncé l'ouverture d'une enquête visant à rechercher les causes de la mort, selon l'AFP. Selon les premiers éléments de celle-ci, aucun lien n'était établi le soir du 9 février entre les accusations de viol et la mort de l'étudiant.
Décrit comme un sympathisant de l'organisation étudiante de gauche UNEF et en train de redoubler sa première année de licence d'administration économique et sociale (AES), Guillaume T. apparaissait isolé mais, toujours selon le Parisien, il n'aurait pas manifesté de mal-être auprès des psychologues mis à disposition des étudiants.
Le 21 janvier dernier, quelques jours après la vague de témoignages glaçants d'hommes et de femmes sous le hashtag #MetooInceste dans le sillage de la parution du livre de Camille Kouchner, le hashtag #MetooGay s'était hissé parmi les mots-clés les plus utilisés sur Twitter à la suite des accusations de Guillaume T. Celui-ci évoquait sur le réseau social ce qu'il affirme être un viol de la part du conseiller de Paris Maxime Cochard, élu du XIVe et membre du Parti communiste, ainsi que de son compagnon. «Je considère qu’ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu’en raison de problèmes familiaux je n’avais pas vraiment d’endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non consenties avec moi», écrivait l’internaute avec le pseudonyme «Prunille», signalant toutefois ne pas avoir décidé «des suites à donner». Maxime Cochard avait quant à lui annoncé «engager immédiatement une action judiciaire en diffamation».