«On ne va pas interdire les plans à trois» : Schiappa rassure les Français sur le «libertinage»
La ministre déléguée à la Citoyenneté a assuré que le «libertinage» n'était pas concerné par le durcissement des dispositions contre la polygamie prévues dans la loi sur les séparatismes.
Alors que les dispositions de la loi «confortant les principes de la République» en gestation ont été détaillées plus tôt en décembre, la ministre déléguée à la Citoyenneté a une nouvelle fois tenu à exclure toute pratique liée à la liberté sexuelle et amoureuse du renforcement des mesures contre la polygamie à l'antenne de Radio J le 13 décembre 2020.
La France, «pays du libertinage»
«Il y a toujours des gens pour dire : "oh la la, vous voulez interdire l'infidélité [...] vous allez interdire les plans à trois" [...] Je vais rassurer tout le monde, on ne va pas interdire les plans à trois, on ne va pas interdire l'infidélité, on ne va pas interdire le polyamour», a précisé la ministre.
«Il y a une liberté amoureuse, une liberté sentimentale, une liberté sexuelle, la France pays du libertinage, etc. Mais la polygamie c'est autre-chose. Pourquoi ? Parce qu'on contracte un mariage, on a le droit à un certains nombre de droits de la famille, héritage, filiation [...] La situation de polygamie appauvrit les droits de nombreuses femmes qui parfois ne sont même pas au courant qu'elles sont en situation illégale», a précisé la ministre.
Le texte de la loi portée par le gouvernement renforce l'arsenal contre la polygamie, déjà interdite en France, en généralisant l'interdiction de délivrer un quelconque titre de séjour aux étrangers vivant en France en état de polygamie. La ministre a aussi précisé que les autorités «retire[ront] le titre de séjour des personnes qui sont polygames».