Emmanuel Macron réagit à l'interpellation violente d'un producteur de musique à Paris
- Avec AFP
Selon un communiqué de l'Elysée, Emmanuel Macron a été «très choqué» par la vidéo de l'interpellation du producteur de musique Michel Z., dans le XVIIe arrondissement de Paris. Il réclame des sanctions contre les policiers mis en cause.
Emmanuel Macron s'est dit «très choqué» en réaction à la vidéo montrant des policiers frappant un producteur de musique à Paris, a fait savoir ce 27 novembre l'Elysée. Il s'agit de la première réaction officielle du chef de l'Etat sur cette affaire qui a déclenché une polémique, y compris au sein de sa majorité.
Macron réclame des sanctions
Le président de la République avait reçu la veille son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et lui a demandé de prononcer des sanctions très claires contre les policiers, comme le rapporte par ailleurs l'AFP. Une rencontre après laquelle le ministre a annoncé sur France 2 qu'il demandait la révocation des policiers impliqués, en pleine polémique sur le droit de filmer les forces de l'ordre en opération.
A l'Elysée, le directeur de cabinet du président de la République, Patrick Strzoda, a en outre reçu le 26 novembre la défenseur des Droits Claire Hédon, selon un proche de l'exécutif, qui souligne que le chef de l'Etat souhaite l'apaisement.
Jusqu'ici, Emmanuel Macron ne s'est pas exprimé, ni sur les images de policiers qui ont évacué brutalement des migrants place de la République à Paris, ni sur l'article 24 de la loi Sécurité globale, avec lequel le gouvernement entend sanctionner la diffusion avec intention malveillante d'images de policiers en opération.
Plusieurs de ses proches se sont en revanche publiquement indignés du passage à tabac de Michel Z., dont son conseiller politique et eurodéputé Stéphane Séjourné, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand ou encore le président des députés LREM, Christophe Castaner, trois membres de son premier cercle.
Richard Ferrand a mis en garde contre un «usage [de la force qui] sape le lien de confiance indispensable entre les citoyens et ceux qui nous protègent et doit être sanctionné sans faiblesse».
«Il est temps que le préfet de police fasse en sorte que ceux qui font respecter la loi la respectent eux-mêmes», a pour sa part commenté l'eurodéputé Stéphane Séjourné.