Visée par deux journalistes, RSF annonce qu'elle répondra «par les moyens juridiques qui s’imposent»

Visée par deux journalistes, RSF annonce qu'elle répondra «par les moyens juridiques qui s’imposent»© Bertrand GUAY Source: AFP
L'organisation Reporters sans frontières est accusée de servir le pouvoir par deux journalistes militants controversés (image d'illustration).
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L'ONG Reporters sans frontières a annoncé qu'elle allait répondre «par les moyens juridiques qui s’imposent» à des accusations proférées à son encontre sur Twitter par les journalistes militants Gaspard Glanz et Taha Bouhafs.

Passe d'armes sur Twitter le 25 novembre entre Reporters sans frontières (RSF) et deux journalistes militants, Gaspard Glanz et Taha Bouhafs. Alors que RSF épaule les collectifs de journalistes contre le projet de loi sur la Sécurité globale et une possible atteinte à la liberté de la presse, l'organisation a été accusée de collusion avec le gouvernement par les deux individus sur les réseaux sociaux. Reporters sans frontières avertit le 25 novembre qu'elle «répondra par les moyens juridiques qui s’imposent aux menaces, insultes et propos diffamatoires proférés par Gaspard Glanz et aux allégations mensongères et accusations aberrantes colportées par Taha Bouhafs contre l’organisation et son dirigeant». 

Dans une série de tweets, RSF s'est défendue des accusations portées contre elle par les deux journalistes engagés, qui ont chacun des milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux et jouissent donc d'une forte visibilité. 

Gaspard Glanz a accusé RSF d'être «une association financée à majorité par des subventions de l’Etat Français [avec un] directeur Christophe Deloire [qui est] un pote à Macron». RSF conteste : «Gaspard Glanz affirme contre toute vérité que la majorité des financements de RSF provient de "l’Etat français". Or les subventions publiques françaises correspondent à moins de 15% du budget de l’organisation.»

Gaspard Glanz écrit le même jour : «Ces opportunistes, ces bâtards de RSF qui n’ont JAMAIS RIEN DIT pendant DES ANNEES lorsqu’on était blessés, en GAV [garde à vue], etc… Ils essaient de négocier en rat avec Castex, contre la Coordination des journalistes, pour apparaître en sauveurs ! TOI Christophe Deloire [secrétaire général de RSF] de tes morts.»

Gaspard Glanz estime en outre que RSF négocie «pour sortir le collectif Reporters en colère, la Ligue des droits de l’homme et d’autres de la rencontre avec le premier ministre». «Mais vous êtes qui pour faire ça ?!», s'exclame-t-il, reprochant à RSF de n'avoir jamais apporté de soutien à un journaliste reporter d'images en garde à vue. «Vous vendez des putains de calendrier et c’est TOUT !», lance-t-il.

De son côté, Taha Bouhafs affirme que RSF fait «partie intégrante du pouvoir en place», notant que «le gouvernement veut imposer RSF comme interlocuteur sur la loi sécurité globale pour avoir la main sur une fausse opposition, contrôlée et docile». «Refusons cette mascarade», a-t-il affirmé sur Twitter.

Taha Bouhafs juge donc que RSF joue un double-jeu, considérant que l'organisation ne s'est pas insurgée d'entrée de jeu contre le texte de loi et notamment le controversé article 24 sur la diffusion d'images de policiers qui cristallise les critiques. 

Face à ces accusations, RSF alerte : «La mobilisation importante contre l’article 24 [du projet de loi sur la "sécurité globale"] ne doit pas être confisquée par ceux qui menacent et invectivent alors que nos libertés publiques sont en jeu. Quant à nos actions, elles parlent d'elles-mêmes.»

RSF rappelle entre autres ses nombreuses dénonciations des «violences policières» lors des manifestations, à l'encontre des journalistes. Et l'association de déclarer qu'elle combat le «texte dangereux» concernant la Sécurité globale, et appelle toujours à «son retrait».

Le 23 novembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a reçu neuf associations, syndicats ou organisations de journalistes, dont le Syndicat national des journalistes (SNJ) pour évoquer particulièrement les articles sensibles (comme le 21, 22 et 24) de la proposition de loi Sécurité globale, considéré par les organisations de journalistes comme une atteinte à la liberté de la presse. Taha Bouhafs faisait partie de cette réunion qui n'a pas été productive.

Emmanuel Poupard du SNJ a considéré que le ministre de l'Intérieur a cherché à «endormir» les journalistes. Les collectifs de journalistes et d’associations de défense des droits de l’homme ont donc sollicité un rendez-vous avec le Premier ministre.

Pendant ce temps, si l'Assemblée nationale a donné son feu vert au texte de la loi, lors d'un vote solennel, à une très large majorité, Jean Castex a d'ores et déjà annoncé qu'il saisirait le Conseil constitutionnel concernant l'article 24 de la loi, qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers.

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