Attentat de Nice : un troisième homme en garde à vue
- Avec AFP
Un troisième homme, un proche du suspect interpellé le 30 octobre, a été placé en garde à vue dans l'enquête sur l'attaque meurtrière commise dans la basilique de Nice, selon une source judiciaire citée par l'AFP.
Ce 31 octobre, un proche du suspect interpellé la veille au soir, a été placé en garde à vue dans l'enquête sur l'attentat au sein de la basilique de Nice, a-t-on appris par l'AFP.
L'homme, âgé de 33 ans, était présent lors de la perquisition des policiers au domicile du deuxième suspect soupçonné d'avoir été en contact avec l'assaillant la veille des faits. «On essaie de clarifier son rôle dans tout ça», a précisé la source judiciaire.
Le deuxième individu, âgé de 35 ans, a été interpellé le 30 octobre à Nice vers 19h puis placé en garde à vue. Le 29 octobre, c'était un premier suspect âgé de 47 ans qui avait été arrêté après avoir été vu aux côtés de l'agresseur sur des images de vidéosurveillance la veille des faits. Il est encore en garde à vue actuellement, a précisé la source judiciaire.
Les enquêteurs cherchent à déterminer si l'assaillant a pu bénéficier de complicité, et notamment comment il s'est procuré les deux téléphones retrouvés dans un sac contenant des effets personnels. Les deux portables sont en cours d'exploitation.
Les premiers éléments de l'enquête
Selon les premiers éléments de l'enquête, Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans, est arrivé à Nice la veille ou deux jours avant l'attaque au couteau, qui a fait trois morts.
Le 29 octobre, à 8h29, il est entré dans la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption, dans le centre-ville de Nice, où il a égorgé une femme de 60 ans, Nadine Devillers, et le sacristain Vincent Loquès, âgé de 55 ans.
Une mère de famille brésilienne de 44 ans, Simone Barreto Silva, poignardée à plusieurs reprises, est décédée dans un restaurant à proximité où elle s'était réfugiée.
Brahim Issaoui, maîtrisé par une équipe de la police municipale qui a fait feu sur lui à plusieurs reprises, a été conduit grièvement blessé à l'hôpital Pasteur de Nice. Inconscient, il n'a pu être entendu par les enquêteurs.
Des zones d'ombre persistent sur le parcours et les motivations du jeune homme qui avait quitté mi-septembre la ville de Sfax, au centre de la Tunisie, où il vivait avec sa famille.
Arrivé clandestinement en Europe par l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre, il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le sud de l'Italie, le 9 octobre.
Selon sa mère, Brahim Issaoui, réparateur de motos, faisait la prière depuis deux ans et demi. «Il ne sortait pas et ne communiquait pas avec les autres», a-t-elle dit à l'AFP.
En Tunisie, il avait des antécédents judiciaires de droit commun de violence et de drogue, selon la justice tunisienne qui a également ouvert une enquête.