Macron rend visite aux aidants à l'hôpital et se fait apostropher par les soignants
- Avec AFP
Alors qu'Emmanuel Macron espérait marquer son soutien aux aidants lors d'une visite à l'hôpital Fondation Rothschild à Paris, ce sont les soignants qui l'ont interpellé en venant manifester : «plus de fric pour l'hôpital public», scandaient-ils.
Emmanuel Macron s'est efforcé de défendre le 6 octobre «l'engagement fort» pris par le gouvernement pour améliorer les conditions de travail des soignants, au cours d'un échange animé avec des membres du personnel de l'hôpital Fondation Rothschild à Paris. Ces derniers demandaient des augmentations salariales plus importantes.
« Du fric pour l’hôpital public »: des centaines de soignants de l’hôpital Rothschild ont interpellé Emmanuel Macron alors qu’il sortait des locaux de l’association « OSE » qui soutient les « aidants » #JourneeNationaleDesAidantspic.twitter.com/9zPGaeblxB
— Margaux d'Adhémar (@m_dadhemar) October 6, 2020
«Je ne veux pas laisser tomber l'hôpital !», a assuré le chef de l'Etat face aux soignants qui étaient sortis dans la rue alors qu'il rendait visite à une association voisine soutenant les aidants : «Plus de fric pour l'hôpital public», proclamait ainsi une banderole brandie par plusieurs d'entre eux.
E. Macron, en déplacement dans le 12e arr de Paris, était attendu par plusieurs centaines de soignants de l'hôpital Rothschild.
— Agathe Landais (@AgatheLandais) October 6, 2020
En colère, ils l'interpellent sur le manque de moyens à l'hôpital public, et disent ne pas se sentir suffisamment soutenus à l'approche de la 2e vague. pic.twitter.com/HO8bhisP4h
«Il n'y a pas les renforts, mais il y a les patients» qui arrivent plus nombreux avec la reprise de l'épidémie du Covid-19, a notamment souligné une infirmière citée par l'AFP.
L'accord du Ségur de la santé signé en juillet pour les personnels hospitaliers (hors médecins) inclut une augmentation générale de 183 euros net. Le gouvernement a décidé d'avancer la première hausse de 90 euros net à octobre «au plus tard» au lieu de janvier, la seconde de 93 euros restant fixée au 1er mars.
«180 euros, ça ne passe pas [...] ce n'est pas suffisant», a lancé un brancardier à Emmanuel Macron.
Avant ces échanges Emmanuel Macron avait rencontré des personnes qui apportent au quotidien une aide à un proche âgé, malade ou handicapé et dont l'exécutif dit vouloir améliorer les conditions de vie, selon l'AFP.